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L'exposition commence dans l'escalier en colimaçon où des portraits de volontaires arpentent les murs, le temps d'une pause dans la longue ascension des 500 marches pour atteindre le sommet de la tour. Dans la salle du treuil, des portraits de volontaires accompagnés chacun d'un objet qu'ils ne quittent jamais en mission et d'un témoignage. Il y a notamment Rita Van Theemsche, sage femme, qui part toujours en mission avec une petite poupée en chiffon suscitant un bel effet auprès de ses collègues locaux. Et aussi Nathalie Derny, gynécologue, pour qui sa lampe frontale rechargeable est primordiale, car " outre son aspect pratique, elle est indispensable en salle d'opération, cette lumière représente la capacité à éclairer les choses sous un nouveau jour". Voilà déjà 40 ans que Médecins Sans Vacances existe et fait grandir 40 hôpitaux dans cinq pays africains. Une trentaine d'années déjà que des volontaires médecins, infirmières ou paramédicaux se rendent sur place en mission. L'idée de Médecins Sans Vacances est venue en 1981 quand deux médecins flamands, Frans de Weer et Johan Mattelaer, se sont rendus en mission en Afrique et ont été reçus par la population locale avec un "bienvenue les médecins sans vacances". Ils commencent alors à travailler avec des bénévoles et dix ans plus tard, l'association Médecins Sans Vacances est officiellement fondée. En 1997, elle sera officiellement reconnue comme ONG et même ONG de programme deux ans après. Les missions commencent alors à se multiplier. Par la suite, l'ONG se concentrera de plus en plus sur le renforcement des capacités en mettant l'accent sur les formations et les échanges de connaissances, afin que les hôpitaux africains puissent eux-mêmes développer de meilleurs soins pour les patients. Quelques volées d'escaliers plus haut, dans la chambre des carillons, d'autres portraits avec des histoires inspirantes sous forme de podcasts cette fois-ci, à découvrir en cliquant sur le QR code. On retrouve notamment l'histoire du Dr Patrick Peeters, pédiatre volontaire, interviewé récemment par le journal du Médecin, qui a mis en place des protocoles pédiatriques sous forme de powerpoint, reconnus par la province du sud Kivu. Pour terminer la visite, petite cerise sur le gâteau, les personnes courageuses pourront monter tout en haut de la tour de 97 mètres, afin d'admirer la vue panoramique sur toute la ville et ses environs. À couper le souffle.