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Les infections des voies respiratoires (IVR) dans leur ensemble (et pas seulement le Covid) provoquent une pression importante sur le système de soins chaque hiver, et ce système a été fragilisé par la pandémie. "C'est donc l'ensemble des IVR qu'il nous faut considérer, en particulier pour le port du masque et les interruptions de travail", estime le Collège de médecine générale (CMG). "La pandémie nous a invités à changer d'habitudes en termes de présence au travail lors d'une maladie: préférer la prudence en restant chez soi lorsqu'on est malade et contagieux, plutôt que de vouloir être présent à tout prix au travail (présentéisme)."En ce qui concerne plus spécifiquement le covid, il s'agit de protéger les personnes à risque de développer une forme grave, tout en laissant les autres personnes s'immuniser par la circulation du virus. Au-delà des recommandations actuelles de Sciensano (ne plus tester systématiquement et le faire uniquement "sur bases cliniques", utiliser les autotests et rester chez soi quand on est malade), le CMG préconise de tester pour protéger les personnes fragiles et pour traiter selon les recommandations du KCE. L'objectif n'est donc pas d'effectuer des tests systématiques. Quand un test est positif, il ne faut pas nécessairement le confirmer par un test PCR. Il faut laisser aller travailler ou aller à l'école si l'état clinique de la personne le permet. Un certificat de maladie se base sur l'état clinique. Le CMG préconise en outre de déconseiller très fortement à des personnes malades de voir des personnes à risque pendant sept jours, voire 14 jours. Et cela, quel que soit le résultat d'un test, qui est probablement inutile. Si le contact est indispensable, port d'un masque FFP2 et respect des distances, lavage des main et aération. Le CMG recommande toutefois de tester toute personne à risque pouvant bénéficier d'un traitement anticovid le plus vite possible en cas de symptômes suspects. Évidemment, toute personne malade en MRS devrait se faire tester. Enfin, le CMG rappelle que le masque reste obligatoire dans les milieux de soins de santé. "Il faut bien reconnaître que le masque constitue une bonne protection contre toutes les infections respiratoires (et certaines gastro-entérites). Il permet donc de limiter la contagion à la fois pour protéger des personnes fragiles et pour garder au travail les professionnels de la santé."