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Après avoir sorti début janvier, et uniquement via le net, un disque de reprises très fidèle et éclectique qui faisait le grand écart entre Paranoïd de Black Sabbath d'un côté et le Billie Jean de Michael Jackson de l'autre, tout en revisitant au passage Electric light orchestra ( Mister blue sky) ou Toto ( Africa), Weezer sort un cd original cette fois, The black album, après avoir épuisé les autres couleurs (Green, Blue, Withe, Red...). Et en effet le groupe de Rivers Cuomo paraît au bout de sa vie, tant l'inspiration semble faire ici défaut.L'ancien étudiant de Harvard (ils ne doivent pas être nombreux dans le rock) qui a pris très tôt les rênes du groupe, semble avoir définitivement rangé les guitares à l'arrière de la scène, ce qui réduit Weezer a un groupe banal de la West Coast entre les Eagles et les Cars (Rick Ocasek fut d'ailleurs leur producteur), notamment sur des titres comme High as a kite ou I'm just being honest. Ce n'est pas que Weezer (déformation de wizard, magicien) ait perdu la formule du morceau accrocheur ( Too many thoughs in my head, California snow), mais la recette de Cuomo parait désormais artificielle et sa voix, omniprésente, par trop monotonale.A l'image de la phot du quartette sur la pochette, lequel, il est vrai, n'a pas perdu son sens de l'humour, le groupe parait englué...