...

Sur fond de violence policière, le Cairote DJ Skaarab alias Samir, gagne le concours de DJ égyptien qui l'expédie à Bruxelles disputer le concours mondial, avec à la clé une tournée et un magot de 100.000 euros. Quittant son père pharmacien - auteur d'un seul tube au début des années 80 - petite amie et ami, le jeune homme s'embarque, direction la capitale belge. Laquelle touchée par des grèves de contrôleurs aériens ne peut accueillir son avion, qui atterrit dès lors au Luxembourg. De là, un bus qu'il attrape de justesse, est sensé l'amener en temps et en heure dans la capitale belge. Sauf que, lors d'un arrêt du car à la station bien connue des vacanciers de Capellen, les policiers luxembourgeois prennent Samir, qui a laissé ses papiers dans le véhicule, pour un clandestin... tunisien. S'ensuit un imbroglio sans nom qui voit le pharaon de la musique coincé au pays du Grand Duc.... Gentille comédie, cette production égytpo-belgo-granducale, souffre évidemment du fait que le financement du film ait dépendu essentiellement du tax-shelter luxembourgeois. Le réalisateur, Adolf El Assal, a donc dû ruser pour que son scénario tienne dans ce pays confetti, même si certaines scènes, du début, sont tournées en Égypte et d'autres en Belgique. Karim Kassem (Samir) et Éric Kabongo (le malandrin congolais au grand coeur) forment certes un duo sympathique, mais qui ne sauve pas un film (dont le vrai mérite est de pointer en arrière-fond la dérive autoritaire du " gouvernement " égyptien actuel), victime d'une localisation trop étriquée. D'une sorte de confinement en quelque sorte...