Nouvel "Épisode" dans la saga hôtelière de la famille ardennaise Boreux, les Lodges de la Vierre allient luxe(embourg) et révolution de palais... au manoir.
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A la limite de l'Ardenne et de la Gaume, à quelques kilomètres de Chiny et Suxy au coeur du pays de Bouillon, le sérial entrepreneur qu'est Michel Boreux, lequel possède désormais la moitié du village de Rochehaut, a conçu avec l'un de ses enfants, un lieu sis au milieu des bois et prairies humides sur 20 hectares, dont une partie classée en Natura 2000, où quatorze lodges tout confort se mirent dans le silence d'un miroir d'eau: le Domaine de Waillimont a en effet pour centre un petit lac, détournement de la Vierre, source d'alimentation et donc d'émerveillement autour duquel sont à quai une dizaine de constructions lacustres de bois, à la fois cosys et familiales, d'un goût irréprochable et d'un style scandinave. Séparé d'une distance de bon aloi pour ne pas gêner l'autre, chacun des "locataires" possède sa petite propriété clôturée, dotée d'un barbecue, d'une pergola que surplombe la terrasse du lodge, agrémentée de transats et coin salon. Une autre terrasse propose une vue imprenable sur l'étendue d'eau, les oies bernaches et les cygnes qui s'y ébattent ou glissent ; chaque petit chalet possède en plus son petit embarcadère et sa barque à disposition, afin d'affronter l'onde pour les plus courageux, les autres ou les mêmes pouvant profiter du bain-bulles disposé sur cette même terrasse en surplomb. Tout le confort que l'on peut imaginer se trouve à disposition dans ces "Lodges de la Vierre", y compris pour y accéder, puisque l'on y emmène les hôtes en voiture électrique afin d'éviter toute pollution de quelque... nature. De la cuisine ultra moderne, micro-onde four inclus, à la douche italienne en passant par le feu ouvert et - malheureusement - la télévision et le wifi (pas de détox digitale ici), rien ne manque ni ne dépasse dans un écrin presque trop parfait et apprêté. Un cuistax (clin d'oeil à la série Le prisonnier? ) permet de faire le tour de la propriété, laquelle propose également des vélos électriques en location, l'occasion de sortir de cette vision... trop idyllique pour s'en aller déambuler dans l'Ardenne non domestiquée. Outre une boutique où l'on peut acquérir les colis de viande nécessaire (de la Ferme de Rochehaut, autre fleuron Boreux, bien entendu) et les autre ingrédients (dont la bière et le vin de la Ferme également! ) afin de réaliser son barbecue (ou sa raclette puisque chaque lodge en dispose d'une), le domaine de Waillimont qui propose et sert à "domicile" des petits-déjeuners, dispose d'un atout supplémentaire, outre son service traiteur d'une grande variété (entre paniers apéritifs, les planches à partager ou les desserts notamment) d'un restaurant, L'épisode, dont le chef n'est autre que Jordan... Boreux, fils de Michel. Lequel, dans la tradition héritée de son paternel qu'il rehausse encore un peu plus, propose une cuisine délicieuse et généreuse à base de produits les plus locaux et belges possibles de saison - qu'il s'agisse de la viande (le boeuf est de la ferme Tinant à Orgeo), la volaille (le pigeon notamment) du poisson ou des légumes voire des fruits pour les fraises de Wépion ou les fromages de la Bergerie d'Acremont par exemple - et d'une grande fraîcheur. Ce qui n'empêche pas au contraire une excellence gastronomique, délivrée par un personnel jeune et attentif qui sert également des boissons d'ici au niveau du vin Citadelle du Domaine du Chenoy: un blanc constitué de cépages solaris, bronner et johanniter originaire de Namur. Les menus sont d'un prix raisonnable, donc ardennais, à 47, 59, 69 euros respectivement, pour trois, quatre, et cinq services, sans l'accompagnement possible des vins. Un mot sur le lieu: cet énorme manoir qui paraît ancien (la réception du domaine se situe dans la conciergerie) situé en surplomb du domaine dispose d'une immense terrasse panoramique, dans une aile, d'une salle de restaurant auteur d'un grand âtre, tout aussi impressionnant ; dans l'autre, des salons, également des plus cosys aussi, flanquent un bar imposant. Un escalier monumental mène à un duo de salles de séminaires à l'étage, à l'endroit où, originellement, étaient prévues deux immenses chambres. Cette imitation de manoir écossais, était en fait la maison de vacances d'un très important diamantaire anversois qui a défrayé la chronique judiciaire dans les années 80. Le fisc, qui l'avait dans son viseur, a attendu que l'homme d'affaires finisse les travaux avant de saisir son bien. Entretenu par un concierge pendant toutes ces années, le lieu a enfin trouvé propriétaire et destination grâce quelque part aux impôts, également... locaux.