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Sur proposition de Frank Vandenbroucke, le Conseil des ministres a approuvé les quotas fédéraux de médecins pour l'année 2029. Compte tenu de l'évolution des besoins de la population et des prestataires de soins, 2.173 médecins pourront finalement obtenir un numéro Inami en 2029 à la fin de leurs études. Le quota passe à 1.244 pour la Communauté flamande et à 929 pour la Communauté française. Le gouvernement fédéral a fondé sa décision sur l'avis de la Commission fédérale de planification et sur les possibilités de s'en inspirer qu'offre la législation. La Commission recommandait initialement 1.144 médecins pour la Flandre et 929 pour la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Flandre obtient donc 100 médecins de plus. Au nord du pays, le compromis est certes un pas en avant, mais il ne suffit pas, à en croire les discussions qui ont eu lieu au Parlement flamand la semaine dernière. "Nous ne pourrons résoudre la pénurie de médecins que si la Flandre peut décider en toute indépendance du nombre de places pour étudiants et médecins et des moyens adéquats", lance Brecht Warnez, élu CD&V. "La Communauté flamande doit pouvoir décider elle-même des numéros Inami qui seront attribués. Nous avons toujours respecté les quotas, je pense que l'on est légitime pour décider nous-mêmes", estime également Ben Weyts (N-VA), ministre flamand de l'Enseignement. "Nous avons fait un pas important pour l'an prochain, mais il nous faut une solution structurelle", abonde Brecht Warnez. "Il faut avoir un nouveau débat sur les quotas", estime le Dr Gilbert Bejjani, président fraîchement réélu de l'Absym-Bruxelles. "Il faut reconnaître que, dans son ensemble, la Commission de planification fait un travail important et de qualité pour évaluer les besoins. Elle tient compte désormais de nouveaux paramètres, notamment le temps de travail des jeunes, et cela aide à fixer de nouveaux quotas. La Commission de planification a également un rôle à jouer dans l'orientation des candidats médecins vers des spécialités en pénurie (médecine générale, gériatrie, etc.) et cette décision revient au final aux commissions établies par régime linguistique, et il y a donc une autonomie à ce niveau. Il faut composer avec la liberté de mouvement au sein de l'Europe. Continuer à 'sous-produire' des médecins pour simplement permettre aux autres Européens de s'installer en Belgique, cela n'a pas de sens. Pas plus qu'empêcher les étudiants belges de faire la médecine."SUITE DANS LE JDM DU 18 mai 2023.