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"M ême s'il semble que cette abolition comporte un risque, nous plaidons plutôt pour un renforcement des mesures concernant les adultes dans la société (maintenir l'obligation de porter un masque, généraliser davantage le passe sanitaire, encourager le travail à domicile, etc.), afin de favoriser la normalisation de l'enseignement pour les enfants de moins de 12 ans", communiquent les pédiatres. Très concrètement, les pédiatres proposent quatre mesures: ne faire passer un test aux enfants de moins de 12 ans que si le médecin traitant l'a jugé nécessaire pour le bien de l'enfant même ou afin de protéger un proche à haut risque ; si un ou plusieurs cas de Covid-19 se sont déclarés en classe, ne faire passer un test qu'aux enfants malades si le médecin traitant l'a jugé nécessaire ; abolir les prescriptions de quarantaine dans les écoles pour les enfants de moins de 12 ans et l'obligation de porter un masque à l'école. Les pédiatres développent une série d'arguments: les enfants de moins de 12 ans infectés par le coronavirus sont peu voire pas malades, et présentent une évolution de la maladie comparable à celle d'une grippe ; les parents et les enseignants ont eu la possibilité de se faire vacciner ; les enfants de moins de 12 ans ne peuvent pas se faire vacciner actuellement ; le test, le port du masque et la quarantaine pour les enfants vont à l'encontre du principe de "primum non nocere" inscrit dans le serment d'Hippocrate ; en contractant le virus, les enfants développent une meilleure immunité que s'ils étaient soumis à la vaccination qui n'est pas encore à l'ordre du jour pour eux. L'Académie belge de Pédiatrie souligne également "qu'il n'existe pas de consensus concernant les répercussions épidémiologiques sur le nombre d'admissions à l'hôpital découlant de la circulation du virus parmi les enfants de moins de 12 ans. Certains experts déclarent que ces effets sont très limités et ne concernent que les adultes non vaccinés."