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Cette attaque a été "conduite au cours de l'été et confirmée le 12 septembre", a indiqué dans un communiqué l'AP-HP, qui a ajouté avoir porté plainte mercredi auprès du procureur de Paris. Les faits ont également été signalés à la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) et l'Agence nationale de sécurité des systèmes d'information (Anssi). Les pirates n'ont pas visé le fichier national des tests de dépistage (SI-DEP) mais "un service sécurisé de partage de fichiers", utilisé "de manière très ponctuelle en septembre 2020" pour transmettre à l'Assurance maladie et aux agences régionales de santé (ARS) des informations "utiles au contact tracing". Ces données incluent "l'identité, le numéro de sécurité sociale et les coordonnées des personnes testées", ainsi que "l'identité et les coordonnées des professionnels de santé les prenant en charge, les caractéristiques et le résultat du test réalisé", mais ne contiennent "aucune autre donnée médicale". Au total, "les fichiers dérobés concernent environ 1,4 million de personnes, presque exclusivement pour des tests réalisés mi-2020 en Ile-de-France", précise l'AP-HP, assurant que les intéressés "seront informés individuellement dans les prochains jours".L'institution reconnaît que "le vol pourrait être lié à une récente faille de sécurité de l'outil numérique" qu'elle utilise pour le partage de fichiers, dont "les accès ont été immédiatement coupés en attendant la fin des investigations". Ces dernières "se poursuivent pour déterminer l'origine et le mode opératoire de cette attaque".Une cyberattaque a également été menée la semaine dernière en Belgique. Vendredi matin, la Clinique André Renard, à Herstal, a de nouveau - ce fut le cas en mars 2019 - été victime d'un tel stratagème. Le plan PUH a été déclenché. Heureusement, aucune donnée n'a été compromise ou divulguée (lire davantage sur le site web du journal du Médecin).