Tout d'abord, tout comme beaucoup d'autres, Marc Van Ranst a sous-estimé grandement la dangerosité du virus en tweetant le 26 février : " Chers gens de médias, ne prenez pas le coronavirus de Wuhan pour un virus tueur. L'année passée, 140.000 personnes sont mortes de rougeole, 770.000 du HIV, 450.000 de la malaria, 825.000 de la grippe et 1,5 million de la tuberculose. Je peux vous assurer que tous ces gens sont aussi morts que ceux qui meurent du coronavirus de Wuhan. "

Le lendemain, il estime qu'aller skier en Autriche ne pose aucun problème alors que ce pays arrête les premiers trains à la frontière. Quant au retour de ski d'Italie, alors que le pays enregistre 822 cas et 21 morts le 29 février, il déclare : " La semaine prochaine - après les vacances de ski en Italie - il y aura d'autres échantillons, de personnes qui pensent être malades. J'attends aussi beaucoup d'autres appels. La panique peut-être ? Ce n'est pas ce dont nous parlons(1). "

Je comptais sur les écoliers pour contribuer à l'immunité de groupe.

Pourtant, en même temps, à l'économiste Geert Noels qui lui demande de ne pas provoquer la panique, il explique, beaucoup plus alarmiste : " C'est plus contagieux que la grippe. C'est plus mortel que la grippe. Nous n'avons pas de vaccin. Personne n'a d'anticorps. Geert, c'est toi qui répands la panique ici. En fait, je me sens insulté. Pensez-vous vraiment que nous mentons ? (2) "

Se laver les mains est suffisant, conseille-t-il le 28/02. " Lavez-vous bien les mains et faites-le normalement : c'est tout.(3) " C'est l'époque insouciante où il déclare : " Non, vous n'avez pas besoin de mettre un masque " ; " Oui, vous pouvez partir en croisière (4) ".

Un laboratoire monopolistique ?

Par un tour de passe-passe dont la Flandre a le secret il obtient en début de pandémie que " son " laboratoire P3, fort de 200 membres du personnel, à l'UZ Leuven (il en est le chef de service) obtienne le monopole des tests. Ce qui lui vaut d'organiser " une danse de joie (sic ! ) pour le premier patient corona " (5). Il s'agit de Philip Soubry, Belge rapatrié de Wuhan début février.

Le " monopole " du laboratoire de l'UZ Leuven pose des problèmes de capacités ? Une polémique avec le virologue de l'UZ Anvers, Herman Goossens, révèle une nouvelle contradiction de Marc Van Ranst. Herman Goossens plaide(6) le 4 mars pour une approche hollandaise avec plusieurs laboratoires mais Van Ranst lui répond qu'on manque pour ce faire de réactifs en raison d'une pénurie mondiale. Goossens lui répond qu'à Anvers, ils n'ont aucun problème. Quelques temps après, Van Ranst va quand même acheter une deuxième machine pour augmenter les capacités... Cherchez la logique.

Il passera ensuite de l'optimisme au catastrophisme, après que l'appellation " Pande-mietje " (jeu de mot sur mietje = " chochotte ") se répande sur Twitter. Il se réjouira d'avoir pu " faire peur aux Belges " et " que c'était nécessaire ".

L'aisance avec laquelle Van Ranst passe du blanc au noir avec la plus parfaite assurance, étonne (lire verbatim).

" Expérience " sur les enfants

Mais M. Van Ranst aime également les expériences. Le 19 mars dans Het Nieuwsblad, il explique : " Notre conseil était de ne pas fermer les écoles. Les enfants pourraient contribuer au développement de l'immunité de groupe. Les enfants sont importants pour construire l'immunité de groupe. Notre réflexe est toujours de protéger nos enfants. Tout à fait juste, bien sûr, mais pas dans ce cas. " Il persévère dans Knack (19/03) quelque peu darwinien : " Je comptais sur les écoliers pour contribuer à l'immunité de groupe. ". Un mois plus tard, le 14 avril, dans l'émission De Afspraak (VRT, à visionner sur Youtube)(7) il se rétracte et laisse entendre qu'il ne pourrait pas organiser une contamination de masse, car elle ne serait pas acceptée " émotionnellement dans notre société ". Répondant à Marteen Boudry, Van Ranst explique : " Non, [on ne peut pas contaminer les enfants] délibérément (...). Dans un monde sans émotions, vous pourriez faire cela, mais dans le monde réel, nous pensons que faire quelque chose de délibéré est bien pire qu'un acte de Dieu. " Peut-être s'est-il brusquement rappelé que depuis la 2e Guerre Mondiale, le Code de Nuremberg interdit de faire des expériences sur les humains sans tests animaux préalables ni sans le consentement du patient...

Au niveau politique, Marc Van Ranst se situe à l'extrême-gauche. Il ne s'en cache pas mais se défend d'être " communiste ". Il est cependant difficile de faire la part des choses entres ses " conseils avisés " en matière de virologie et son idéologie. C'est bien là le problème...

L'ancien recteur de la KUL, Rik Torfs estimait d'ailleurs récemment dans La Libre : " Il serait naïf de le considérer uniquement comme un virologiste expert. Il faut le voir comme quelqu'un qui a une vision assez extrême de la société. Il doit comprendre que son militantisme politique a des conséquences sur la crédibilité de ses opinions scientifiques. " Le recteur de la VUB, Luc Sel, ne voit, lui, rien à redire sur son positionnement politique.

Mansuétude envers la Chine

Pourtant, si l'on connaît la mansuétude du PTB, pour lequel Marc Van Ranst milite, envers le régime communiste chinois (encore rappelée récemment par Claude Demelenne dans Le Vif), Van Ranst déclare curieusement : " Nous sommes trop obsédés par ce qui se passe à Pékin. Ces derniers jours, on en a parlé comme si c'était la fin du monde, mais en même temps, il y a eu autant de nouvelles infections chez nous.(8) "

Le 9 mai 2020, il répond par l'affirmative à un journaliste de la VTM qui lui demande " s'il faut choisir entre la mort des gens et la mort des entreprises (9) ". Lorsqu'il refuse d'élargir la bulle sociale de cinq personnes, n'est-il pas là aussi animé par ses idées collectivistes ? Le Pr Jean-Luc Gala, directeur médical des Cliniques universitaires Saint-Luc parle à propos des décisions des politiques poussés par Van Ranst " de mesures absurdes qui détruisent l'économie et punissent arbitrairement la population ". Et il n'est pas le seul à être agacé par un Van Ranst devenu hyper-prudent. Johanne Montay (RTBF) tweetera d'ailleurs que ses recommandations sur le maintien de la bulle sociale ont été plus suivies que celles de Yves Coppieters, expert francophone beaucoup plus réaliste et auteur d'un rapport critique pour la Commission parlementaire Coronavirus (lire en page 4).

Oui, vous pouvez partir en croisière.

Influence sur la droite flamande

En outre, ce n'est pas le moindre des paradoxes, Van Ranst exerce une influence étrange et profonde sur la Droite flamande jusque Theo Francken qui, après l'avoir allumé souvent sur Twitter en le traitant de " Dokter Haat " (Docteur Haine), estime qu'il est inutile désormais de polémiquer avec celui qui le considérerait en privé comme un " chic type ". Les extrêmes s'attirent, assurément.

Très actif sur Facebook, Van Ranst bloque régulièrement ses contradicteurs trop avisés.

Il est craint par le monde académique et politique. Mais son bagout et son charisme en font un " bon client " pour la télé qui l'aide grandement à pérenniser son influence.

Son aura est-elle en train de pâlir ? Van Ranst s'est en tout cas mis en retrait - il remplace apparemment toujours Erika Vlieghe - du Celeval (Comité d'évaluation fédéral), la nouvelle " boîte à idées " qui conseille le gouvernement dans la lutte contre le Coronavirus. Le Celeval accueille, en revanche, le Pr Lieven Annemans. L'économiste flamand de la santé est signataire, notamment dans Le Soir, La Libre et le jdM mais aussi en Flandre d'une pétition et d'une Lettre ouverte (lire jdM 2640) qui demandent " la mise sur pied urgente de nouveaux groupes de travail qui puissent enfin proposer des mesures scientifiquement prouvées efficaces, proportionnées au regard des autres problèmes de société et de santé publique, sans effets collatéraux néfastes et dans le respect de l'état de droit, de la démocratie et des libertés individuelles ".

(1) Het Laatste Nieuws, 27/02.

(2) Het Belang van Limburg, 28/02.

(3) Het Nieuwsblad, 29/02.

(4) "Nee, u hoeft geen mondmaskers in te slaan " ; " Ja, u mag nog op cruise. "

(5) "Een vreugdedansje voor de eerste coronapatient ", De Standaard, 28/02/2020.

(6) https://www.gva.be/cnt/dmf20200304_04875558/marc-van-ranst-door-uitspraken-van-professor-goossens-hebben-we-te-weinig-materiaal-voor-coronatesten.

(7) https://www.youtube.com/watch ? v=iKYOikOfA1Q

(8) De Morgen, 16/06

(9) https://www.youtube.com/watch ? v=PjH-jITl500

Marc Van Ranst n'est pas le seul à s'être contredit mais il le fait avec un aplomb bien à lui (ici au débat national sur le coronavirus 2020, organisé le 9 mai par la VRT, NWS, VTM Nieuws et Het Laatste Nieuws)., BELGA
Marc Van Ranst n'est pas le seul à s'être contredit mais il le fait avec un aplomb bien à lui (ici au débat national sur le coronavirus 2020, organisé le 9 mai par la VRT, NWS, VTM Nieuws et Het Laatste Nieuws). © BELGA

Verbatim

Marc Van Ranst ne se trompe pas systématiquement, bien entendu. Et il a le droit, comme les autres experts corona, de se tromper ou de changer d'avis. Mais avec lui, il y a un côté girouette (10) :

" La fermeture des frontières permet d'éteindre le virus et, en ce sens, la mise en quarantaine des zones ciblées s'avère efficace. Mais la question est de savoir si c'est proportionné et si cela représente la mesure la plus adéquate à prendre en ce moment. " (Le Soir, 9 mars ). " Il est dangereux d'ouvrir les frontières européennes " (Het Laatste Nieuws, 2 juillet).

" Je ne pense pas que faire confectionner et porter des masques par toute la population belge va apporter grand-chose, du moins si on maintient les règles strictes en matière de distanciation sociale. Le port du masque n'est utile que pour les personnes malades. " (La Libre, 1er avril) " Les masques ne protègent pas contre les virus (11). " (VRT het Journaal, 28 février). " Non, porter un masque n'a aucun sens. " (Canvas, Terzake, 31 mars). " Les masques buccaux devraient devenir obligatoires dans les magasins. " (Twitter, 22 juin).

" Avec ces chiffres et l'augmentation de ces dernières semaines, vous pouvez clairement voir que nous sommes au début d'une deuxième vague. " ( Radio 1, 17 juillet ). Le 10 août : " Fin août, on pourrait être dans une situation pire qu'en mars/avril. Un nouveau confinement serait alors inévitable. " Le 12 mars sur la VRT (à l'émission " Vandaag "), il avait pourtant assuré que pour la deuxième moitié de mai 2020, la pandémie serait derrière nous. " Oui, c'est ma prédiction. "

10. Certaines de ces citations ont été collectées par Le Vif.

11. " De Masken houden de virussen niet tegen. "

La grippe espagnole due aux oiseaux ?

Grand expert de la grippe espagnole ? Alors que l'origine la moins contestable de la grippe espagnole de 1918 tiendrait dans des soldats américains infectés arrivés du Kansas en France, du camp d'entraînement de Fort Riley, Marc Van Ranst expliquait à la VRT le 11 mars 2018(12) que l'épidémie est, de fait, née dans les tranchées de 14-18. Mais elle pourrait provenir d'oiseaux tombés dans les tranchées après avoir été tués par les tirs des soldats. Amélioraient-ils ainsi leur maigre régime alimentaire ?

12. https://www.vrt.be/vrtnws/nl/2018/03/11/het-begin-van-de-dodelijkste-griepepidemie-ooit/ (à partir de 50 secondes).

Tout d'abord, tout comme beaucoup d'autres, Marc Van Ranst a sous-estimé grandement la dangerosité du virus en tweetant le 26 février : " Chers gens de médias, ne prenez pas le coronavirus de Wuhan pour un virus tueur. L'année passée, 140.000 personnes sont mortes de rougeole, 770.000 du HIV, 450.000 de la malaria, 825.000 de la grippe et 1,5 million de la tuberculose. Je peux vous assurer que tous ces gens sont aussi morts que ceux qui meurent du coronavirus de Wuhan. "Le lendemain, il estime qu'aller skier en Autriche ne pose aucun problème alors que ce pays arrête les premiers trains à la frontière. Quant au retour de ski d'Italie, alors que le pays enregistre 822 cas et 21 morts le 29 février, il déclare : " La semaine prochaine - après les vacances de ski en Italie - il y aura d'autres échantillons, de personnes qui pensent être malades. J'attends aussi beaucoup d'autres appels. La panique peut-être ? Ce n'est pas ce dont nous parlons(1). "Pourtant, en même temps, à l'économiste Geert Noels qui lui demande de ne pas provoquer la panique, il explique, beaucoup plus alarmiste : " C'est plus contagieux que la grippe. C'est plus mortel que la grippe. Nous n'avons pas de vaccin. Personne n'a d'anticorps. Geert, c'est toi qui répands la panique ici. En fait, je me sens insulté. Pensez-vous vraiment que nous mentons ? (2) "Se laver les mains est suffisant, conseille-t-il le 28/02. " Lavez-vous bien les mains et faites-le normalement : c'est tout.(3) " C'est l'époque insouciante où il déclare : " Non, vous n'avez pas besoin de mettre un masque " ; " Oui, vous pouvez partir en croisière (4) ".Par un tour de passe-passe dont la Flandre a le secret il obtient en début de pandémie que " son " laboratoire P3, fort de 200 membres du personnel, à l'UZ Leuven (il en est le chef de service) obtienne le monopole des tests. Ce qui lui vaut d'organiser " une danse de joie (sic ! ) pour le premier patient corona " (5). Il s'agit de Philip Soubry, Belge rapatrié de Wuhan début février. Le " monopole " du laboratoire de l'UZ Leuven pose des problèmes de capacités ? Une polémique avec le virologue de l'UZ Anvers, Herman Goossens, révèle une nouvelle contradiction de Marc Van Ranst. Herman Goossens plaide(6) le 4 mars pour une approche hollandaise avec plusieurs laboratoires mais Van Ranst lui répond qu'on manque pour ce faire de réactifs en raison d'une pénurie mondiale. Goossens lui répond qu'à Anvers, ils n'ont aucun problème. Quelques temps après, Van Ranst va quand même acheter une deuxième machine pour augmenter les capacités... Cherchez la logique. Il passera ensuite de l'optimisme au catastrophisme, après que l'appellation " Pande-mietje " (jeu de mot sur mietje = " chochotte ") se répande sur Twitter. Il se réjouira d'avoir pu " faire peur aux Belges " et " que c'était nécessaire ".L'aisance avec laquelle Van Ranst passe du blanc au noir avec la plus parfaite assurance, étonne (lire verbatim). Mais M. Van Ranst aime également les expériences. Le 19 mars dans Het Nieuwsblad, il explique : " Notre conseil était de ne pas fermer les écoles. Les enfants pourraient contribuer au développement de l'immunité de groupe. Les enfants sont importants pour construire l'immunité de groupe. Notre réflexe est toujours de protéger nos enfants. Tout à fait juste, bien sûr, mais pas dans ce cas. " Il persévère dans Knack (19/03) quelque peu darwinien : " Je comptais sur les écoliers pour contribuer à l'immunité de groupe. ". Un mois plus tard, le 14 avril, dans l'émission De Afspraak (VRT, à visionner sur Youtube)(7) il se rétracte et laisse entendre qu'il ne pourrait pas organiser une contamination de masse, car elle ne serait pas acceptée " émotionnellement dans notre société ". Répondant à Marteen Boudry, Van Ranst explique : " Non, [on ne peut pas contaminer les enfants] délibérément (...). Dans un monde sans émotions, vous pourriez faire cela, mais dans le monde réel, nous pensons que faire quelque chose de délibéré est bien pire qu'un acte de Dieu. " Peut-être s'est-il brusquement rappelé que depuis la 2e Guerre Mondiale, le Code de Nuremberg interdit de faire des expériences sur les humains sans tests animaux préalables ni sans le consentement du patient... Au niveau politique, Marc Van Ranst se situe à l'extrême-gauche. Il ne s'en cache pas mais se défend d'être " communiste ". Il est cependant difficile de faire la part des choses entres ses " conseils avisés " en matière de virologie et son idéologie. C'est bien là le problème... L'ancien recteur de la KUL, Rik Torfs estimait d'ailleurs récemment dans La Libre : " Il serait naïf de le considérer uniquement comme un virologiste expert. Il faut le voir comme quelqu'un qui a une vision assez extrême de la société. Il doit comprendre que son militantisme politique a des conséquences sur la crédibilité de ses opinions scientifiques. " Le recteur de la VUB, Luc Sel, ne voit, lui, rien à redire sur son positionnement politique. Pourtant, si l'on connaît la mansuétude du PTB, pour lequel Marc Van Ranst milite, envers le régime communiste chinois (encore rappelée récemment par Claude Demelenne dans Le Vif), Van Ranst déclare curieusement : " Nous sommes trop obsédés par ce qui se passe à Pékin. Ces derniers jours, on en a parlé comme si c'était la fin du monde, mais en même temps, il y a eu autant de nouvelles infections chez nous.(8) "Le 9 mai 2020, il répond par l'affirmative à un journaliste de la VTM qui lui demande " s'il faut choisir entre la mort des gens et la mort des entreprises (9) ". Lorsqu'il refuse d'élargir la bulle sociale de cinq personnes, n'est-il pas là aussi animé par ses idées collectivistes ? Le Pr Jean-Luc Gala, directeur médical des Cliniques universitaires Saint-Luc parle à propos des décisions des politiques poussés par Van Ranst " de mesures absurdes qui détruisent l'économie et punissent arbitrairement la population ". Et il n'est pas le seul à être agacé par un Van Ranst devenu hyper-prudent. Johanne Montay (RTBF) tweetera d'ailleurs que ses recommandations sur le maintien de la bulle sociale ont été plus suivies que celles de Yves Coppieters, expert francophone beaucoup plus réaliste et auteur d'un rapport critique pour la Commission parlementaire Coronavirus (lire en page 4). En outre, ce n'est pas le moindre des paradoxes, Van Ranst exerce une influence étrange et profonde sur la Droite flamande jusque Theo Francken qui, après l'avoir allumé souvent sur Twitter en le traitant de " Dokter Haat " (Docteur Haine), estime qu'il est inutile désormais de polémiquer avec celui qui le considérerait en privé comme un " chic type ". Les extrêmes s'attirent, assurément. Très actif sur Facebook, Van Ranst bloque régulièrement ses contradicteurs trop avisés. Il est craint par le monde académique et politique. Mais son bagout et son charisme en font un " bon client " pour la télé qui l'aide grandement à pérenniser son influence. Son aura est-elle en train de pâlir ? Van Ranst s'est en tout cas mis en retrait - il remplace apparemment toujours Erika Vlieghe - du Celeval (Comité d'évaluation fédéral), la nouvelle " boîte à idées " qui conseille le gouvernement dans la lutte contre le Coronavirus. Le Celeval accueille, en revanche, le Pr Lieven Annemans. L'économiste flamand de la santé est signataire, notamment dans Le Soir, La Libre et le jdM mais aussi en Flandre d'une pétition et d'une Lettre ouverte (lire jdM 2640) qui demandent " la mise sur pied urgente de nouveaux groupes de travail qui puissent enfin proposer des mesures scientifiquement prouvées efficaces, proportionnées au regard des autres problèmes de société et de santé publique, sans effets collatéraux néfastes et dans le respect de l'état de droit, de la démocratie et des libertés individuelles ".