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Le nombre de braquages de pharmacies est en baisse depuis quelques années, après une forte augmentation en 2016 : la police avait enregistré cette année-là pas moins de 185 vols, dont 152 à main armée, contre respectivement 132 et 115 en 2015.Ce sont les pharmaciens wallons qui ont été les plus visés, sauf en 2014. Une arme a par ailleurs été utilisée dans la majorité des cas, et ce quelle que soit la région.Au cours de la période 2012-2017, 42% des vols (à main armée ou non) et des effractions (réussies ou non) se concentraient dans les cinq plus grandes villes du pays et les communes de la région de Bruxelles-Capitale, a fait savoir le ministre Jan Jambon en juillet 2018 en réponse à une question parlementaire. La problématique des grandes villes a donc bien une influence sur ce phénomène, a-t-il commenté, même s'il convient aussi de rappeler qu'il y a vraisemblablement plus d'officines dans les grands centres urbains que dans les zones rurales.D'après les chiffres que le ministre a communiqués à cette occasion, le plus grand nombre de cas est enregistré à Bruxelles ; suivent les provinces du Hainaut, de Liège, d'Anvers et de Flandre-Orientale. Dans le top cinq des objets les plus fréquemment dérobés, on retrouve aux premières places l'argent sous toutes ses formes (billets, euros sans autres précisions, pièces de monnaie et (tiroir-)caisse - 68% en tout), suivi des médicaments (2% à peine).Jan Jambon rappelle également l'existence d'une " boîte à outils " mise au point par la Direction Sécurité Locale Intégrale en collaboration avec l'APB, qui propose un certain nombre de scénarios concrets en guise de fil conducteur pour améliorer la sécurité des pharmaciens. Ceux-ci peuvent en outre bénéficier de déductions fiscales majorées pour les investissements de sécurité dans leur officine. Le ministre les invite par ailleurs à faire appel aux conseillers en prévention de leur commune ou zone de police, qui peuvent non seulement leur donner de précieux conseils mais aussi les orienter vers des formations où le personnel de l'officine apprendra à réagir adéquatement en cas d'attaque à main armée.