Un co-maître à penser

...

" J'apprécie Jacques pour son énorme connaissance des dossiers en tant que chirurgien et syndicaliste qui défend avec intérêt et engagement toutes les disciplines médicales. Egalement pour son expertise d'(ancien) gestionnaire hospitalier. J'admire son énergie débridée pour toujours aller au coeur d'un dossier et sa vision analytique lui permettant de restituer l'essence des sujets complexes. Sa connaissance de la nomenclature et la législation dans les soins de santé est légendaire. Son titre de "monsieur nomenclature" n'est pas usurpé.Ce sont des qualités qui font de Jacques un orateur de talent, un débatteur à craindre et un libre penseur, un amoureux de jazz, l'émanation musicale de l'indépendance.Ses capacités de négociation forcent le respect. Mieux que quiconque, Jacques est capable de sonder les motivations des adversaires et d'identifier les mécanismes qui sont en cause. Avec son sens de l'humour bien à lui, il peut déminer des situations explosives. C'est un de ses nombreux talents. Peu importe le niveau de la tension, il trouve un accord, toujours dans l'intérêt général des médecins.Sincères remerciements à toi, Jacques, figure de proue par excellence de l'Absym, mon prédécesseur et co-maître à penser."Dr Marc Moens, président honoraire de l'Absym" Si je devais résumer l'action syndicale du docteur Jacques de Toeuf en quelques mots je dirais : implication, maîtrise des dossiers et sens de la négociation.Nous n'avons pas toujours été d'accord sur tout et son langage un peu bourru m'a parfois fait sourire, mais notre collaboration a toujours été empreinte de respect mutuel.La concertation et le dialogue ont toujours été là. Et c'est essentiel pour mener de grandes réformes.Le fait d'avoir occupé différentes fonctions lui a permis d'appréhender les dossiers avec un éclairage intéressant et complémentaire.Qu'il s'agisse de gestion hospitalière, de digitalisation des professions médicales ou encore de défense des prestataires de soins, Jacques de Toeuf aura clairement marqué de son empreinte le monde médical ces dernières décennies."Dr Maggie De Block, ministre des Affaires sociales et de la Santé Publique" Truculent et gouailleur à ses heures, Jacques de Toeuf est avant tout un homme chaleureux, amical, mais surtout un fin connaisseur des dossiers qu'il portait et défendait, avec une fougue, une passion et une volonté d'aboutir très fortes. S'il changeait d'avis, sa sincérité était telle que ce qui aurait pu passer chez tout autre comme un changement de position devenait chez lui une évolution normale, logique et argumentée, de sa pensée.Jacques pourrait être catalogué de " dinosaure " parmi les grands décideurs du secteur. Mais il est tout, sauf un dinosaure. D'abord parce que les dinosaures ont disparu et que Jacques ne va pas disparaître du paysage de la santé en Belgique. Mais surtout parce que Jacques a toujours su s'adapter, contre vents et marées, pour défendre sa conception libérale - au sens premier du terme - de la médecine. Jacques répétait à l'envi que le médecin était un entrepreneur de soins. Ce n'était pas une vision commerciale qu'il défendait, c'est juste un modèle où chacun assume ses responsabilités. Et Jacques pratiquait la RSE bien avant que ce concept ne devienne à la mode.Pour mener son combat, Jacques s'est toujours appuyé sur un large réseau de contacts, qui, quelle que soit la couleur politique ou linguistique, étaient tous des contacts amicaux, noués autour de vrais partages d'idées, voire de bons plats et, souvent, de bons vins.Jacques, c'est l'ami ou le collègue ou le patron que chacun voudrait avoir..."Jean-Noël Godin, conseiller santé à la cellule stratégique du Premier ministre et ancien directeur général de Gibbis." Jacques De Toeuf est devenu président de l'Absym en 1995. Cette année-là, je me présentais à l'Inami. Durant des années, j'ai croisé le fer avec lui lors de nombreuses réunions. Jacques ne se gênait pas pour faire une déclaration audacieuse, réagissant sans mâcher ses mots, parfois provocant. Il connaissait les petites lettres et les petits chiffres de la nomenclature. Je le décrirais comme un constructeur de ponts ayant des principes. Il savait ce qu'il voulait pour son organisation et le corps médical mais il était également attentif à maintenir une vue d'ensemble plus large. Il n'oubliait pas d'attirer l'attention sur la dimension sociale.Il a été un redoutable négociateur lors des accords médico-mutuellistes qu'il aidait à co-construire de façon informelle et dans les coulisses. Ces dernières années, son attention s'est portée davantage vers l'avenir. Il a soutenu le déploiement de eHealth envers et contre tout et savait relativiser les maladies d'enfance du projet. Il voulait également que les médecins investissent davantage dans des prestations et une organisation de soins de qualité et a argumenté à plusieurs reprises pour la disparition des réglementations obsolètes. Plus récemment, il s'est investi dans la réforme de la législation hospitalière (soins à base variabilité, réseaux) en souhaitant renforcer l'implication des médecins dans la gestion médicale.Il est devenu peu à peu le doyen du modèle de concertation et le mentor de ses jeunes collègues syndicalistes. Au fil des années, j'ai apprécié de plus en plus Jacques. Ensemble nous partageons nos préoccupations sur l'avenir du modèle de concertation, qui, comme la nomenclature doit être recalibré. Je lui souhaite le meilleur."Jo De Cock, administrateur général de l'Inami" Quand j'étais étudiant en médecine, j'ai découvert l'Absym par l'intermédiaire de Jacques que je voyais souvent dans les débats télévisés. Il m'avait plu à l'époque par la pertinence de ses propos et son humour parfois caustique.Plus tard, entré à l'Absym, ces impressions se sont confirmées. De plus, Jacques impressionne tout le monde par sa connaissance titanesque des règles légales et historiques de tout ce qui fait les soins de santé dans ce pays. C'est un monument sacré de la défense professionnelle, respecté de toutes les parties.Grâce à Jacques, j'ai découvert quelques sympathiques expressions bruxelloises dont il est aussi le maître incontesté parmi ses collègues de la chambre de Bruxelles. Son brusseleir s'accompagnait souvent de traits d'humour pas toujours politiquement correct qui rendaient un peu moins sombres nos réunions du soir. Cela va clairement me manquer !Jacques nous a dit faire un pas de côté mais rester disponible. Il serait sot de ne pas continuer à solliciter son expertise incomparable lorsque le besoin s'en ressentira. Merci Jacques."Dr Philippe Devos, président de l'Absym