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Domus Medica a lancé une proposition qui doit permettre aux généralistes de jouer leur rôle dans la lutte contre le coronavirus d'une manière aussi sûre et efficace que possible. Le SPF Santé publique retient l'idée... mais reste à savoir s'il pourra réunir suffisamment de masques, même en partant du principe d'une distribution sélective " à la demande " aux médecins confrontés à un cas potentiel de Covid-19." Il me semble que vous dramatisez un peu les choses ", relativise Jan Eyckmans. " Je ne nie pas qu'il y a des pénuries chez les médecins de famille à certains endroits, mais il n'est pas question d'une crise majeure. "Le week-end dernier, il a été décidé que les médecins de famille ne doivent plus se concerter avec les services d'inspection de la santé lorsqu'ils ont un patient potentiellement contaminé au bout du fil, mais peuvent avertir directement l'hôpital le plus proche et y référer l'intéressé pour prise d'échantillon. " Cela leur laisse aussi la liberté thérapeutique de s'écarter un peu de la définition des cas, que nous avons déjà mise à jour à trois ou quatre reprises ", poursuit le porte-parole du SPF. " Le test ne sera pas refusé parce qu'un seul critère n'est pas rempli. "Même lorsque la prise d'échantillon transite par l'hôpital, le généraliste sera mis au courant du résultat afin de pouvoir, si celui-ci est positif, en informer son patient et le conseiller sur la marche à suivre en concertation avec son collègue rattaché à l'instance gouvernementale compétente.Ces mesures déchargent autant que possible le médecin de famille d'interventions chronophages telles que la prise d'échantillon et la charge administrative qui l'accompagne. La proposition d'expédier des kits à la demande est-elle donc écartée ?" Nous avons eu une concertation extrêmement constructive avec les associations de médecine générale ", explique Jan Eyckmans. " Leurs explications concernant les difficultés pratiques auxquelles les généralistes sont confrontés nous sont extrêmement utiles, et leur proposition n'est absolument pas écartée. Nous n'allons pas interdire aux médecins de prélever des échantillons s'ils le souhaitent, partant du principe qu'ils peuvent avoir d'excellentes raisons de se rendre chez le patient et de manier eux-mêmes l'écouvillon. À nous, du côté des pouvoirs publics, de veiller à ce qu'ils disposent alors du matériel nécessaire. Au SPF, nous sommes les premiers à soutenir le médecin de famille dans son rôle de prestataire de soins personnel du patient. Nous devons toutefois développer un système qui restera gérable si le nombre de cas augmente. Nous allons y réfléchir ces prochains jours. "