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"N ous avons besoin de l'aide des prestataires de soins pour conscientiser les patients aux risques liés aux PE. D'une part, car l'impact sur la santé des perturbateurs endocriniens est visible même si par exposition à faible dose", explique Genon K. Jensen, directrice exécutive de Heal. "D'autre part, car il faut être particulièrement vigilant par rapport aux femmes enceintes, aux enfants et aux bébés.""Ce public est considéré comme fragile car les 1.000 premiers suivant la conception d'un enfant sont cruciaux", détaille le Dr Jean Pauluis, médecin généraliste spécialisé en santé environnementale. "Les effets sont parfois visible 20, 30 ans après une première exposition, même légère. Sans compter les effets transgénérationnels qui sont aujourd'hui avérés. Il faut donc être attentif à ces patients. Le rôle des médecins, particulièrement des généralistes, pédiatres et gynécologues est d'accompagner au mieux les patients."Le généraliste estime toutefois que les connaissances des médecins en la matière sont faibles. "Il faut dire que c'est un domaine dont on parle depuis plusieurs années mais qui est absent des cursus universitaires."Heureusement, des formations sont aujourd'hui au programme pour pallier ces manques. Et d'autres initiatives existent, à l'instar du blog docteurcoquelicot.com. Il s'agit de médecins engagés, lanceurs d'alerte sur l'impact de l'environnement sur la santé, qui vulgarisent ces problématiques et encouragent les changements pertinents de consommation.