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Le GBS considère que le contexte hospitalier a changé par rapport aux dernières vagues. "L'absentéisme du personnel est de 15%. La lassitude et le découragement des soignants s'aggravent. La révolte grandit contre les non-vaccinés, considérés à tort comme seuls responsables de cette nouvelle vague. La vaccination permet néanmoins d'éviter le désastre des soins de santé ou tout au moins d'atténuer l'impact du Covid-19 et devrait être obligatoire pour les soignants au sens large, y compris le personnel logistique", explique Jean-Luc Demeere, président du GBS. En raison de l'augmentation du nombre d'hospitalisations et du passage en phase 1B, les directions des hôpitaux doivent différer les soins non essentiels. "Les listes de priorités établies par le Conseil supérieur en collaboration avec le GBS peuvent servir de référence pour déterminer les priorités cliniques au sein des hôpitaux", rappelle le groupement. "En même temps, il convient de préserver au maximum la continuité des soins aux patients non Covid. Ainsi, le réflexe de fermer l'hôpital de jour est souvent une erreur, car ce sont ces soins ambulatoires qui peuvent prendre le relais pour continuer à assurer certains soins et garantir une reprise des soins plus rapide après le passage de la vague.""Le fonctionnement normal des hôpitaux sera de nouveau fort impacté dans les prochains jours. Les médecins-chefs ou directeurs médicaux doivent gérer un hôpital amputé d'une partie des moyens techniques lourds et du personnel (hyper)qualifié. La tâche est lourde et difficile. Il y a lieu de respecter l'autorité et la responsabilité des médecins directeurs. Le GBS souligne le rôle important des concertations multidisciplinaires comme les cellules de crise et les commissions des quartiers opératoires", ajoute le Dr Demeere. Le GBS estime que le retard dans la délivrance des soins hypothèque leur qualité . "Les médecins spécialistes en formation et les étudiants en soins infirmiers seront à nouveau mobilisés, aux dépens de la qualité de leur formation. Le dévouement des soignants qui accumulent les heures supplémentaires et ne prennent pas de vacances, risque de les essouffler. Nous demandons une flexibilité dans l'organisation des soins."Le GBS, qui remercie tous les soignants, les médecins généralistes et spécialistes, ainsi que les médecins en formation et les infirmiers pour leur prise en charge de cette quatrième vague, demande aux autorités publiques de fournir les moyens, y compris financiers, pour garantir les soins. "Nous demandons de faciliter au maximum les horaires des soins et l'organisation du travail. Nous demandons de permettre aux hôpitaux de faire preuve d'une créativité responsable et justifiée en diminuant par exemple les charges administratives. Nous demandons aux soignants d'être inventifs pour faciliter les soins normaux."Le Dr Demeere souligne l'importance de la médecine spécialisée extrahospitalière qui permet de désengorger l'hôpital et de rassurer les patients qui craignent de se rendre à l'hôpital. Le GBS réclame la délégation temporaire et justifiée de certains soins spécifiques à d'autres prestataires qui ont la compétence nécessaire pour ce type de soins, tout en garantissant la qualité et la responsabilité. "Nous demandons à la population de prendre ses responsabilités, de faire preuve de civisme, de respecter les soignants et de permettre des soins de qualité. Nous demandons aux ministres et aux autorités de santé publique de prendre des décisions en accord avec les experts et pour le bien de la santé publique", soutient Jean-Luc Demeere.