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L'ISELP, Institut Supérieur pour l'Etude du Langage plastique, existe depuis 50 ans. Créé dans la foulée de mai 68, il se voulait un complément aux études à la Cambre, qui ne couvraient pas l'art contemporain à l'époque, vide que l'ISELP de manière très pédagogique s'appliquait à combler. Bien qu'ouvert à tous, et doté d'un centre de documentation le plus important de Belgique en matière de création contemporaine, l'institut resta longtemps ignoré du grand public. Les choses changent quelque peu en 2000 lorsque l'institut, caché en fond de cour sur laquelle donne un petit chemin pavé, s'ouvre sur le boulevard de Waterloo, une salle d'exposition et un bar. Un espace où sont présentées des expos solos en groupes de jeunes artistes de la Communauté française ou d'ailleurs. Ayant maintenu tout au long de cette année la volonté de connecter l'art et la société, ce qui est devenu au fil des années un lieu de savoir et de monstration, continue aujourd'hui comme au début de sa création encore de vouloir réunir en un lieu artistes, chercheurs et public. Pour se faire et redynamiser l'endroit, des travaux vont être entrepris qui vont modifier le logo, l'architecture et l'accueil du public, travaux qui courront tout au long de cette année académique, et se termineront comme elle en mai. L'entrée se fera par le petit chemin pavé pour entrer dans la grande salle qui se voudra un forum, un lieu d'échange et d'expositions. Expositions et événements rythmeront cette année... anniversaire et charnière qui s'ouvre su l'exposition Inspire.Elle réunit, autour du temps qui rime avec 50 ans, des artistes belges et étrangers dont Fabrice Samyn, très travaillé par ce thème, au travers de peinture à la Borremans ( Time's border), d'installations organiques proche du land art dans Écho et D'ici une régénération. Autre artiste très proche de la nature, l'Allemand Wolfgang Laib qui conçoit un grand carré jaune fait de pollen, métaphore du trait d'union entre l'homme et la nature, le cosmos et l'univers ( Hazel Pollen). Une vingtaine d'oeuvres au total qui voient Maarten Vanden Eynde interroger physiquement la question normative et arbitraire des fuseaux horaires ( The Overview Effect), F&D Cartier exposer à la lumière des papiers photographiques vierges périmés formant un dégradé de couleurs diverses ( Wait and See), tandis que dans une oeuvre textile d'Elise Peroi Jardin suspendu, le fil qui se tend pour reproduire le premier arbre représenté dans l'antiquité ne peut qu'évoquer le temps qui passe. Un temps dissocié par Manon de Boer dans sa vidéo An Experiment in Leisure, confrontant les paysages norvégiens aux intérieurs ateliers d'artistes, celui long d'un drapeau transparent flottant sur fond de nuage ( One Second of Silence signé Edith Dekyndt) au mouvement hypnotique, tout aussi hypnotisant que le travail de David Claerbout dans Travel, plongée dans des forêts imaginaires totalement rêvées, idéalisées et pourtant... contrôlées. Exposition Inspire du 18.09.2020 au 28.11.2020 à l'ISELP ISELP Boulevard de Waterloo, 31 1000 Bruxelles réservations au 02/504 80 70 et accueil@iselp.be iselp.be Expositions et café : du mardi au samedi de 11 h à 18 h Centre de documentation : du lundi au vendredi de 9h30 à 13 h et de 14 h à 17 h. Entrée libre