Après plusieurs essais cliniques menés entre 2011 et 2018, en début d'année 2019, lors du congrès de la Société française d'endocrinologie, Diabeloop a présenté les résultats probants d'une étude 1 montrant l'intérêt du système DBLG1 chez des patients adultes atteints de diabète de type 1 depuis au moins deux ans. Au total, il y avait 68 participants dont la moitié a eu le dispositif médical de Diabeloop, l'autre moitié continuant avec la pompe pour un suivi de 12 semaines en vraie vie.

Résultat ? Le temps passé dans la bonne cible glycémique (70-180 mg/dl) au cours de la période de suivi, était significativement plus élevé dans le groupe DBLG1 (68,5%) que dans le groupe pompe à insuline (59,4%). Par ailleurs, le temps passé en hypoglycémie a été divisé par deux (passant de 4,3 à 2 %) dans le groupe DBLG1. Ce résultat a été présenté lors du Congrès européen du diabète qui s'est déroulé récemment à Barcelone.

À quoi ressemble ce système ?

Concrètement, DBLG1 est un dispositif externe connecté composé d'un petit capteur de glycémie en continu que l'on place sur le corps, d'une pompe à insuline sous forme de patch de la taille d'une boîte d'allumettes à mettre sur la peau ou dans la poche, et d'un terminal intégrant un algorithme capable de calculer la juste dose d'insuline à injecter.

Toutes les cinq minutes, l'algorithme reçoit les données du lecteur de glycémie. S'adaptant à la physiologie de chaque patient, il prend également en compte les données externes que ce dernier a lui-même rentrées, telles que les repas ou les activités physiques. Avec tous ces éléments, il calcule alors la quantité optimale d'insuline dont l'utilisateur a besoin à ce moment précis. Enfin, il donne l'ordre à la pompe d'injecter automatiquement la dose requise d'insuline.

Le patient n'a donc plus rien à faire, ni à se préoccuper à tout instant de son taux de glycémie. De plus, au fur et à mesure des utilisations, le système se personnalise, l'objectif étant de garder une glycémie qui soit la plus stable possible.

"C'est une vraie révolution : ça va complètement transformer la qualité de vie des diabétiques", s'exclame le Dr Guillaume Charpentier, diabétologue à l'origine du projet.

Après avoir obtenu le marquage CE en 2018, cette innovation devrait être commercialisée dans quelques mois, le temps que la sécurité sociale donne son accord pour un remboursement. DBLG1 ne sera disponible que sur prescription médicale. Son prix n'est pas encore connu.

1. The Lancet Digital Health, mai 2019, DOI : 10.1016/S2589-7500(19)30003-2

Après plusieurs essais cliniques menés entre 2011 et 2018, en début d'année 2019, lors du congrès de la Société française d'endocrinologie, Diabeloop a présenté les résultats probants d'une étude 1 montrant l'intérêt du système DBLG1 chez des patients adultes atteints de diabète de type 1 depuis au moins deux ans. Au total, il y avait 68 participants dont la moitié a eu le dispositif médical de Diabeloop, l'autre moitié continuant avec la pompe pour un suivi de 12 semaines en vraie vie.Résultat ? Le temps passé dans la bonne cible glycémique (70-180 mg/dl) au cours de la période de suivi, était significativement plus élevé dans le groupe DBLG1 (68,5%) que dans le groupe pompe à insuline (59,4%). Par ailleurs, le temps passé en hypoglycémie a été divisé par deux (passant de 4,3 à 2 %) dans le groupe DBLG1. Ce résultat a été présenté lors du Congrès européen du diabète qui s'est déroulé récemment à Barcelone.Concrètement, DBLG1 est un dispositif externe connecté composé d'un petit capteur de glycémie en continu que l'on place sur le corps, d'une pompe à insuline sous forme de patch de la taille d'une boîte d'allumettes à mettre sur la peau ou dans la poche, et d'un terminal intégrant un algorithme capable de calculer la juste dose d'insuline à injecter.Toutes les cinq minutes, l'algorithme reçoit les données du lecteur de glycémie. S'adaptant à la physiologie de chaque patient, il prend également en compte les données externes que ce dernier a lui-même rentrées, telles que les repas ou les activités physiques. Avec tous ces éléments, il calcule alors la quantité optimale d'insuline dont l'utilisateur a besoin à ce moment précis. Enfin, il donne l'ordre à la pompe d'injecter automatiquement la dose requise d'insuline.Le patient n'a donc plus rien à faire, ni à se préoccuper à tout instant de son taux de glycémie. De plus, au fur et à mesure des utilisations, le système se personnalise, l'objectif étant de garder une glycémie qui soit la plus stable possible."C'est une vraie révolution : ça va complètement transformer la qualité de vie des diabétiques", s'exclame le Dr Guillaume Charpentier, diabétologue à l'origine du projet.Après avoir obtenu le marquage CE en 2018, cette innovation devrait être commercialisée dans quelques mois, le temps que la sécurité sociale donne son accord pour un remboursement. DBLG1 ne sera disponible que sur prescription médicale. Son prix n'est pas encore connu.