...

Et pour cause, ils ont vieilli, comme leurs chansons... actuelles qui paraissent être une tentative un peu pathétique et parfois presque réussie de retrouver l'inspiration d'antan : que ce soit par les titres- Los surfers muertos évoque Surfer Rosa, leur décapant premier album que la pochette rappelle aussi - ou dans la mélodie ( Graveyard hill, This is my fate) et en y parvenant parfois avec l'excellent Long rider. S'il ne déroule plus ses phases de hurlements géniaux qui déroutaient ses chansons pop rock et les transcendaient, Frank Black, toujours aux commandes, s'appuie sur la bassiste Paz Lechantin pour des mélodies lorgnant sur la country comme Ready for love, un bird of prey habituellement cisaillé par la guitare de Joe Santiago ou le dépouillé Death horizon. Bien moins catastrophique au final que Head Carrier en 2016, le résultat est même meilleur que les albums quelconques de Frank Black en solo. Reste que ce presque retour gagnant souffre de l'absence de Kim Deal partie voici six ans... et dont l'influence, parfois invisible, se révèle déterminante a posteriori. Beneath the Eyrie a donc du mal à se montrer passionnant. Avec ce no Deal, pas de break qui excite...