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En 1993, une étude avait cru identifier un gène unique, le gène Xq28, censé déterminer l'orientation sexuelle. Une analyse réalisée par un groupe de chercheurs en Europe et aux États-Unis réfute ce modèle simpliste. Elle a été réalisée sur près d'un demi-million de profils ADN d'hommes et de femmes dont la plupart issus de la UK Biobank et de la plateforme de tests génétiques 23andme. com.N'en déplaise aux partisans du "gène gay", d'après les résultats de cette recherche, l'homosexualité ne s'explique pas par un seul gène. Certes l'orientation sexuelle a bien une composante génétique mais il s'agit de nombreux petits effets génétiques répartis dans le génome et, bien entendu, l'environnement dans lequel une personne a grandi et évolue, entre également en considération. " Il est de facto impossible de prédire l'orientation sexuelle d'une personne d'après son génome," note le généticien Ben Neale, membre du Broad Institute d'Harvard et du MIT, ayant participé à l'étude.Concrètement, les chercheurs ont découvert cinq minuscules variantes génétiques sur nos chromosomes ayant une influence sur l'orientation sexuelle vers une personne du même sexe. " Toutefois, cette influence est "très légère", précisent-ils. Même conjuguées, ces variantes représentent moins d'1% des modifications de comportements sexuels. Mais il existe vraisemblablement des centaines voire des milliers d'autres marqueurs similaires que des analyses ultérieures révéleront sans doute au compte-goutte.L'un des variants génétiques découverts est situé à proximité des gènes associés à la calvitie masculine, ce qui suggère un lien avec des hormones sexuelles comme la testostérone. Un autre se trouve par ailleurs dans une zone riche en gènes olfactifs, liés à l'attirance sexuelle.Au terme de leur analyse, les auteurs en ont conclu que 8 à 25% des différences d'orientation sexuelle dans la population testée seraient dues à des variations génétiques. Toutefois, ce chiffre est un concept statistique concernant une population donnée et cela ne veut pas dire que 25% de l'orientation sexuelle d'une personne dépend de ses gènes, insistent-ils.