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Mardi, la commission de la Santé de la Chambre a approuvé une proposition de loi qui vise à éviter les pénuries de médicaments et en atténuer les effets. Elle fixe plusieurs mesures : les sociétés pharmaceutiques doivent signaler plus rapidement et de manière plus détaillée l'indisponibilité d'un médicament et signaler s'il s'agit d'un problème de distribution, d'un arrêt de la commercialisation ou d'une réelle indisponibilité. La loi prévoit également d'interdire ou de limiter l'exportation de médicaments en pénurie.Le texte fixe également le cadre légal de la faculté de substitution des pharmaciens si un médicament n'est pas disponible. La proposition de loi a fait réagir directement l'Absym qui " s'oppose catégoriquement à l'octroi du droit de substitution systématique au pharmacien pour les médicaments manquants dans son officine. " Le syndicat souligne que la substitution peut être une source de confusion. " Consciente de la problématique croissante de l'indisponibilité des médicaments ", l'Absym exige que cette indisponibilité soit strictement encadrée. " Préalablement à la substitution, le pharmacien doit consulter le médecin prescripteur afin de l'informer de l'indisponibilité d'un médicament prescrit. Ensemble, avec le médecin, le pharmacien choisira le médicament qui sera substitué au produit manquant. "Thomas Orban, président de la SSMG, appelle au pragmatisme. " La substitution des médicaments équivalents (Switch) est indispensable pour alléger la surcharge générée par les indisponibilités. Si on peut éviter de recevoir tous les jours des coups de fil pour discuter avec les pharmaciens de la substitution d'un médicament par un médicament équivalent, je ne vois pas pourquoi on ne le ferait pas. " Le Dr Orban précise que grâce au site du CBIP, tout médecin peut vérifier en temps réel la disponibilité d'un médicament. " De plus, l'Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS) va prochainement mettre sur son site un portail qui proposera un arbre décisionnel pour trouver un médicament en cas de pénurie. "Le président de la SSMG compte voir avec l'Association pharmaceutique belge s'il ne serait pas possible que le médecin traitant reçoive automatiquement une notification dans son dossier médical lorsqu'un pharmacien substitue un médicament par un autre. Cette traçabilité immédiate permettrait d'éviter des discussions avec les patients qui s'étonnent d'avoir reçu un autre médicament que celui prescrit initialement.