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Dès l'intro twistique de Farewell, Ok, l'on comprend que la partie est gagnée: Elvis Costello, la soixantaine bien tassée, retrouve sa voix d'angry young man de This Year Model, semble rechausser vocalement ses lunettes noires carrées de l'époque et retrouver l'inspiration rock pop accrocheuse d'un Spike. A ce début endiablé, succède The Boy Named If, titre éponyme de l'album, au tempo certes plus lent, mais à l'orchestration toujours aussi riche et surtout au refrain également imparable, tandis que Penelope Halfpenny et son histoire à la Eleanor Rigby renvoie inévitablement à Veronica dans sa construction et son chorus catchy. Est-ce parce qu'il vient de ressortir Armed Forces millésimé 79 en box de luxe voici quelques mois, en tout cas Declan MacManus semble avoir profité de ce bain de jouvence pour replonger avec délice dans cette source pas encore tarie de l'inspiration juvénile ( The Difference, What if I Can't Give You Anything But Love), en contrastant les ambiances sur les 13 petites fables, vignettes qu'il imagine qui sont parfois croonesques comme Paint The Red Roses Blue, quasi nocturnes comme son nom l'indique dans le cas de Mr Crescent, flirtant avec un ragtime sur Trick Out The Truth et côtoient trois candidats singles épatants: Mistook Me For a Friend, The Death of Magic Thinking, The Man You Love To Hate).L'impression finale est celle d'un best of rêvé tant ce cd magnifique à des airs par sa perfection d'un album de Greatest hits. De l'art de faire une compilation en un seul album!