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"Pour Gibbis, l'organisation des soins de santé doit être centrée sur le patient afin de pouvoir répondre au mieux aux grandes évolutions du secteur : le vieillissement de la population, les polypathologies, les maladies chroniques, l'alourdissement de la prise en charge en maison de repos et dans les hôpitaux... ", explique Patricia Lanssiers, directrice générale de la fédération regroupant 50 institutions de soins. " Le cadre réglementaire très strict bloque le transfert du personnel hospitalier d'un service à l'autre ou d'une organisation de soins à une autre. Nous souhaitons que le prochain gouvernement apporte de la flexibilité au cadre réglementaire. Les normes au niveau de la TVA, du personnel soignant... sont complexes. "Dieter Goemaere, coordinateur du groupe hôpitaux généraux et équipe économique chez Gibbis, estime prioritaire de fixer la norme du personnel non plus par service mais pour l'ensemble du personnel. " Il suffit de changer quelques lignes dans la réglementation. Tout le monde sait que durant le week-end, l'activité diminue fortement dans les services de chirurgie et de médecine. Il serait logique de pouvoir les fermer le week-end et renforcer ainsi les équipes dans les services d'urgence qui sont débordées. Il faut pouvoir placer le personnel là où le patient en a le plus besoin. Actuellement, lorsqu'un infirmier doit travailler dans une autre institution d'un réseau, il faut le mettre à disposition. Ce qui demande une série de formalités administratives, entre autres au niveau de la TVA. Cette réglementation pourrait être simplifiée afin de stimuler la mobilité du personnel. "Est-il possible de changer facilement les normes lorsque certaines relèvent du Fédéral et d'autres des entités fédérées ? " La 6e réforme de l'Etat ne nous aide pas ", reconnaît Patricia Lanssiers. " Nous travaillons avec les différentes autorités compétentes pour faire avancer les dossiers, principalement sur ceux qui permettent d'améliorer la qualité des soins. " " Malgré la complexité institutionnelle, on peut toujours trouver des solutions. Notre mission est que le patient puisse être soigné au bon endroit et au bon moment ", ajoute Dieter Goemaere.Pour Gibbis, la qualité des soins passe aussi et avant tout par un encadrement suffisant des patients. " Les études internationales montrent qu'en Belgique le taux d'encadrement infirmier par patient (1 pour 11 patients) est moins important que dans d'autres pays européens (1 pour 8 patients). Il faudrait un milliard d'euros pour aligner la norme belge à celle de la moyenne des pays européens ", ajoute Patricia Lanssiers.