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L'Absym et le GBO/Cartel réagissent dans nos colonnes au budget approuvé par le Conseil général de l'Inami le 17 octobre dernier. Loin d'être "ravis" à l'instar des mutualités, les deux syndicats s'accordent pour relever certaines anicroches dans ce budget 2023. L'écueil le plus important concerne évidemment les 100 millions d'euros mis sur la table pour aider les seuls prestataires conventionnés à faire face à la hausse des coûts. Si les arguments avancés par les uns et les autres ne sont pas forcément identiques, Absym comme GBO/Cartel estiment que cette mesure est contreproductive. Pour le reste, l'Absym voit globalement ce budget d'un mauvais oeil, regrettant par exemple en sus l'IRM conventionné. "Notre problème, c'est la forme que cela prend dans la Loi-programme de Frank Vandenbroucke: elle nous oblige de soigner tout le monde aux tarifs conventionnés", estime Jacques de Toeuf, président honoraire de l'Absym. Le GBO est de son côté plus clément avec le ministre Vandenbroucke "quia sauvé les meubles", confirme Jean-Noël Godin, directeur du GBO. "Malgré un contexte budgétaire très difficile dans une situation économique catastrophique pour la plupart des gens, il a réussi à sauver la santé au contraire de son prédécesseur." Un discours valable pour 2023. Car le budget 2024, lui, reste en travers de la gorge. Et pour cause: la norme de croissance, soit la masse budgétaire permettant de couvrir la croissance du volume mais aussi de développer de nouvelles initiatives, est ramenée de 2,5% à 2% en 2024.