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Le bourgmestre de Marche-en-Famenne, André Bouchat (cdH), attend cette nouvelle aile depuis 1996. "Des plans avaient déjà été déposés à l'époque. Il aura fallu 25 ans pour voir la réalisation du projet. Ce n'est qu'une étape puisque d'autres investissements vont encore être faits à Marche." "Le gouvernement précédent, dont nous faisions partie, a décidé sur la proposition de la ministre de la Santé de l'époque (Alda Greoli, NDLR) , d'un investissement très important à l'échelle régional, de l'ordre de 2,34 milliards d'euros pour 46 infrastructures hospitalières sur une période allant de 2019 à 2023. Une somme de près de 400.000 millions d'euros a été dédiée à Vivalia, dont une enveloppe de 50 millions pour l'hôpital de Marche et un investissement considérable pour le futur CHR situé à Habay-Houdemont", a rappelé le vice-président Willy Borsus. "Il y a eu d'innombrables discussions, expressions, commentaires et analyses concernant Vivalia 2025. Nous devons être à l'écoute de ces remarques. On peut en comprendre certaines. De façon générale, j'estime qu'il faut continuer à aller de l'avant. Nous n'avons pas le droit en matière de soins de santé, compte-tenu de tous les enjeux que représente ce secteur, notamment dans notre province, de ne pas aller de l'avant." Et le ministre de l'Économie de lancer un message très clair: "Il n'y aura pas d'autres opportunités à l'avenir pour développer à ce niveau le déploiement de nos infrastructures hospitaliers et de notre offre de soins dans la province. Et je connais bien ce dossier. C'est la dernière fois que le train passe. Tous les observateurs constatent qu'en Wallonie et ailleurs de nombreux projets hospitaliers sortent de terre. J'espère que la même sagesse collective va nous permettre d'avancer en interne dans Vivalia par rapport à une série de dossiers qui ont cristallisé et continuent de cristalliser un certain nombre de tensions en interne. Nous n'avons plus le droit de nous laisser enliser face à un certain nombre d'obstacles."Dans le même esprit, le bourgmestre André Bouchat a invité les médecins à faire une "communauté d'esprit" autour du Dr Philippe Deleuse, directeur médical du site de Marche. "Grâce au Dr Deleuse, sept nouveaux spécialistes vont bientôt rejoindre l'hôpital. Le directeur médical et le Conseil médical ont devant eux une véritable autoroute pour développer un site aigu à Marche, en collaboration avec le futur hôpital de Houdemont. Le changement de mentalité opéré par la brique est impressionnant. Les médecins ne se regardent plus en comparant leurs honoraires. J'ai le sentiment très net que la communauté médicale marchoise voit le ciel se dégager: l'avenir de Marche ne dépend que d'elle, de sa performance, de son esprit de son accueil..." "Le B6 est la pierre angulaire d'un plan directeur médical qui est beaucoup plus ambitieux et vise à augmenter l'attractivité et le recrutement du site de Marche. Nous allons développer en 2022 un nouveau pôle chirurgical qui comprendra six nouvelles salles d'opération (budget estimé à 11,8 millions d'euros, NDLR) . Nous voulons augmenter l'attractivité de notre pôle mère-enfant grâce, entre autres, à notre nouvelle maternité. Afin de réduire la durée de séjour - ce qui est important au niveau du financement - l'hôpital de jour chirurgical a été intégré dans cette équation. Nous travaillons également à l'ouverture d'unités de revalidation et de soins palliatifs", explique Philippe Deleuse. La nouvelle aile B6 rassemble des locaux techniques, une chambre de défunts, des cabinets de consultation, une unité de gériatrie (24 lits) et un hôpital de jour gériatrique, une maternité (17 lits), une unité de chirurgie orthopédique (28 lits) et deux lits d'hospitalisation de jour chirurgicale. Notons que depuis mars 2019 et mars 2020 l'hôpital dispose d'une nouvelle salle de réveil et d'une 5e salle d'opération. D'autres chantiers importants sont programmés dans les années à venir: transformation du service de kiné, restructuration des hôpitaux de jour médical et chirurgical, reconditionnement des unités de soins actuelles et restructuration de l'accueil et des parkings. Lors de l'inauguration, les autorités ont voulu se montrer rassurantes par rapport aux problèmes des urgentistes de l'hôpital (lire jdM n°2684). Pour le Bourgmestre de Marche, ce problème doit être réglé au niveau de Vivalia. "Il est néfaste d'entretenir des divergences salariales et des rivalités à l'intérieur même de Vivalia. Il faut profiter de ce débat pour amorcer une unification des honoraires médicaux... Nous n'avons que six ans pour y arriver. Une seule condition pour s'en sortir: faire confiance à Pascal Pierre, le nouveau directeur médical de Vivalia qui est en train d'introduire la clé dans la serrure. La solution pour les urgentistes pointe le nez." "Espérons que tant les associés que les corps médicaux qui devront se prononcer sur la proposition du Dr Pierre y mettront de l'huile plutôt que des grains de sable. Je ne doute pas que l'effort complémentaire qui sera demandé aux associés et aux médecins permettra le renforcement de nos services d'urgence pendant la période intermédiaire menant à Vivalia 2025. Sur le plan financier, des solutions existent", a renchéri le directeur général de Vivalia, Yves Bernard, en renvoyant aux cotisations supplémentaires dégagées par les communes de Marche et de Bastogne et à une éventuelle rétrocession du Fonds des frontaliers.