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Les services du ministère de la Santé wallon et de l'Enseignement supérieur de la FWB se sont coordonnés avec les recteurs pour mettre en place des antennes de vaccination sur des sites universitaires wallons en cette rentrée académique. Trois antennes fixes (ULiège, UCLouvain, UNamur) et quatre antennes mobiles administrent depuis le 15 septembre des doses de vaccins Pfizer et Johnson & Johnson aux candidats qui se présentent spontanément ou sur rendez-vous. La Région wallonne est entrée dans une nouvelle phase de sa stratégie de vaccination contre le Covid-19 depuis la rentrée. Les centres de vaccination ferment peu à peu leurs portes pour laisser la place à des structures qui visent une population de niche. Les sites universitaires wallons ont notamment été sollicités par les autorités régionales pour échafauder cette nouvelle phase de la vaccination. Aux Amphithéâtres de l'Europe, sur le campus Sart Tilman de l'ULiège, la ministre wallonne de la Santé, Christie Morreale, a tenu à remercier les recteurs des différentes universités qui ont aménagé leurs locaux pour accueillir ces antennes de vaccination régionales: "L'université est un lieu qui a beaucoup souffert pendant les confinements, avec une grande partie des cours dispensés à distance. En cette rentrée académique, il était important de les inclure dans le processus de vaccination pour retrouver une normalité dans l'enseignement des cours et ainsi se prémunir d'une nouvelle vague de contamination."Trois universités accueillent des antennes de vaccination fixes: l'ULiège et l'UCLouvain du 15 au 21 septembre, pour la première dose, et du 6 au 12 octobre pour la seconde ; l'UNamur du 21 au 25 septembre et du 11 au 15 octobre. Quatre antennes mobiles se déplaceront dans la région de Mons, Verviers, Charleroi et dans le Luxembourg. Les centres de vaccination fixes reçoivent des candidats au vaccin sur rendez-vous ou de manière spontanée, tandis que les antennes mobiles administrent des vaccins sans prise de rendez-vous. Christie Morreale s'est aussi réjouie du succès de l'initiative, avec les deux premières journées qui affichaient complets au niveau des inscriptions à Liège: "Ça commence très bien. Nous envisageons d'administrer 6.000 doses d'ici le 21 septembre."La ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Glatigny, était aussi présente pour cette inauguration à l'ULiège. Dans une formule siglée d'un triple "P", elle a rappelé le rôle important de "proximité, pédagogie et protection" qu'occupent les institutions universitaires auprès de leur communauté. Pour sa part, le recteur de l'ULiège, Pierre Wolper a évoqué le caractère "exceptionnel" de cette rentrée en présentiel. Il a tenu à souligner que le folklore et les fêtes estudiantines seront encadrées par le Covid Safe Ticket afin "d'assurer la sécurité de tout le monde".Dans le cas d'une détection positive au Covid-19 d'un étudiant vacciné qui s'est présenté en cours, le recteur et la ministre de l'Enseignement supérieur ont assuré qu'il ne serait "pas considéré comme un contact à haut risque en raison de sa vaccination". L'étudiant devra toutefois se mettre à l'isolement. Les personnes présentes dans le local, avec l'étudiant positif, ne devraient quant à elles pas se mettre en quarantaine. Elles sont toutefois invitées à effectuer un auto-signalement et à se faire tester. Cette configuration permet d'assurer le maintien des cours en présentiel. Ces antennes de vaccination s'adressent à l'ensemble de la population et pas uniquement aux étudiants. Lors de la première journée de vaccination à l'ULiège, sur les 600 personnes inscrites par rendez-vous, un tiers avait plus de 40 ans, selon Didier Moreau, le responsable presse de l'ULiège. La file d'attente comptait un certain nombre de seniors à risque, qui ont été convoqués pour recevoir leur troisième dose de vaccin. Au cours de l'inauguration, Pierre Wolper a évoqué l'étude sérologique menée par l'ULiège depuis le début de la campagne de vaccination. Elle se base sur un échantillon d'étudiants volontaires. Le taux d'immunité de cet échantillon est estimé à 80%, selon les données de l'étude qui continuent d'être mises à jour. Comme l'a rappelé Didier Moreau, la population ciblée par la vaccination dans les universités est la tranche d'âge 18-24 ans. En Wallonie, le taux de vaccination de cette frange de la population est de 69%, au 15 septembre.