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Originaire du Brabant wallon, le Dr Castus fait ses humanités à Saint-Michel. Hésitant entre l'architecture et la chirurgie plastique, l'adolescent qui aimait déjà dessiner, choisi la voie médicale. Issu d'une famille sportive, pratiquant le scoutisme et le hockey à Leuven, il maintient ses activités durant ses premières années de médecine à Bruxelles. Sur le site de Woluwe, il rentre dans un kot à projet, le " Kot et Monde " qui lui permet de soutenir un projet ambitieux en Côte d'Ivoire. Il rassemble des fonds et projette des films pour informer les étudiants sur l'ulcère de Buruli. Une pathologie causée par la bactérie mycobactérium ulcerans et dont le mode de transmission est à ce jour encore inconnu. Jeune doctorant, il est étudiant en chirurgie plastique dans le laboratoire de chirurgie expérimentale du Pr Vanwijck et est sélectionné en chirurgie plastique. Après deux ans de chirurgie générale à Sainte-Elisabeth, il rejoint les services du Pr Martin à Bordeaux. " Un magicien professionnel proche du génie et toujours à la conquête de l'impossible. Il a décrit de nombreuses techniques en chirurgie plastique et réalisé la première microchirurgie de la conquête spatiale, en état d'apesanteur ", nous fait savoir de Dr Castus. Une équipe particulièrement enthousiaste qui le fait bosser jour et nuit et où il découvre sa voie vers la microchirurgie. Après une année à Liège, il se rend à Lille. Ses vacances d'été, il les passe à Taïwan dans le service du Pr Fu Chan Wei (" the living legend in plastic surgery "), alors lieu de référence mondial pour la microchirurgie. Il y travaille dans un village hôpital et, de ses propres aveux, y acquiert une expérience extraordinaire. Tout comme celle obtenue au Brésil où il rencontra des virtuoses qui opéraient même le dimanche. Après un passage au centre hospitalier du Luxembourg, il occupe la fonction de chef de clinique aux hôpitaux universitaires de Genève durant deux ans et continue à se spécialiser en reconstructions microchirurgicales faciales et mammaires et en rhinoplastie. En 2011, il est engagé aux cliniques de l'Europe et y devient chef de service de chirurgie plastique en 2013. " Le métier de chirurgien plasticien est un métier de sportif de haut niveau. Il faut tout le temps être en forme ". C'est par ces mots que Pascal Castus introduit cette interview. Un métier qui demande écoute et compréhension et dont les rencontres avec les patients sont chaque fois intenses. " Le niveau d'exigence est naturellement élevé et si un problème survient, cela se voit toujours ", nous fait humblement remarquer ce praticien qui avoue adorer opérer. C'est après 35 années vouées au hockey qu'il découvre l'apaisement que lui procure le yoga. " Un jour, je me suis blessé en recevant une balle sur le pied. Je suis rentré chez moi, j'ai déposé mon stick et ne l'ai plus jamais sorti ". C'est la maman de son épouse Isabel qui l'initie à un art martial proche : le tai chi. Puis au gré de ses lectures, il se rend compte qu'il existe " des êtres plus évolués " et que le yoga semble en être la voie . Des cours qu'il suit actuellement au David Lloyd auprès du professeur Sameer Khan. Dans une pièce surchauffée " qui permet de détendre les articulations et muscles ", il enchaîne les exercices de respiration et de postures plus ou moins acrobatique avec cet ancien coach de Kim Clijsters. Quand on se rappelle avec quel sang froid la Limbourgeoise a géré ses rencontres contre les soeurs Williams, on ne peut y voir qu'un lien de cause à effet. " Durant le cours, le professeur parle tout le temps à ses élèves, cela nous permet de nous évader durant une heure trente, deux fois par semaine ". Deux rendez-vous qu'il partage avec la natation et une activité plus cardio tous les dimanches. Le Dr Castus reconnaît plein de qualités à cette activité physique mais surtout un regain de concentration grâce à la pratique régulière du yoga et de la méditation. " Ma journée devient plus facile, je suis plus calme."Au fur et à mesure, on le sent littéralement envahi par cette philosophie. Des phrases pleines de sens s'égrainent au fur et à mesure que ce passionné nous parle de cette discipline . " Quand tu donnes, tu reçois ", nous fait remarquer celui pour qui tout à basculé après son passage par Bordeaux. " Suite au Covid-19 et pour la première fois depuis 15 ans, je prends le temps ; je mange avec mes enfants "Néanmoins, on sent que l'art opératoire le démange et très vite, la discussion se réoriente vers la chirurgie plastique. Il nous parle des bienfaits que peut avoir quelqu'un à l'apparence détendue et des mille vertus du sourire dans notre société. Bien se tenir, se réapproprier son corps et exprimer le meilleur de soi : une démarche holistique ou le beau serait un ciment du vivre ensemble.