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En ce début de 21e siècle, on assistait à l'apogée d'une science sans limite et une domination certaine de la nature. Au moment où l'homme devenu dieu prétend coloniser l'espace, un virus remet en question au quotidien l'omnipotence du scientifique, par une pandémie comme il y en a eu des masses depuis l'apparition de l'homme. La science semble d'abord gagner la première partie haut la main contre ce sursaut de la nature. En un temps inimaginable, des vaccins sont inventés et distribués. Puis, la pandémie un moment stoppée, redémarre. Les citoyens d'une société qui refuse le risque et oublie la mort toujours victorieuse à la fin, se rebellent. Situation inattendue, des gens doutent, refusent le recours à la solution miracle offerte par les scientifiques. Les tenants des pouvoirs politique et scientifique, en l'espèce les médecins, se cabrent et exigent la soumission absolue à leurs instructions dans la guerre à la Nature, choqués de voir mettre leur pouvoir en doute. Ayant pris la place des dieux dans la destinée de l'homme, certains médecins, tout à coup enivrés de se voir devenus les directeurs spirituels des politiques et les sauveurs de l'humanité, semblent s'indigner de ce blasphème contre le pouvoir médical. On dirait que le pouvoir politique s'érige en bras séculier d'une inquisition pour repérer et punir les hérétiques soupçonnés de mettre en péril la foi dans la science. Le vaccin doit être obligatoire pour sauver les corps comme le baptême pour sauver les âmes. A défaut, un pass sanitaire créerait une séparation entre les vaccinés et les non vaccinés, comme le furent lépreux et pestiférés, exclus des contacts humains. Les êtres humains sont des animaux sociaux. Ils se suivent les uns les autres comme les fourmis sur un chemin déterminé et toute mesure rompant ou "distanciant" le lien social est ressentie comme une agression. Seule l'impression d'une efficacité garantie contre une menace plus grande peut la faire accepter. Et c'est là que le bât blesse (...) Il est difficile pour les croyants de comprendre les opposants allant à l'encontre du bon sens face à un bénéfice/risque qui paraît évident. C'est peut- être cependant là qu'il faut chercher dans des erreurs de pédagogie des autorités, le nom qu'on donne maintenant à la propagande politique. L'énorme majorité des manifestants répondent apparemment à une peur de l'inconnu. On leur dit que les risques de la vaccination sont infimes. C'est vrai statistiquement, mais des gens relèvent des cas qu'on a eu le tort de leur cacher et, bien plus encore, de les nier quand ils sont invoqués. Tout cela nourrit le scepticisme. Les essais ont été accélérés. On n'a pas de recul même à court terme. Le slogan " On n'est pas des Cobayes" fleurit. D'ailleurs, pour ne pas engager sa responsabilité, l'Etat ne rend pas obligatoire le vaccin mais opère par pressions comme le pass sanitaire. C'est vrai. Après la vaccination contre le H1N1 en 2009, sont apparus en France 173 cas d'effets graves sur six millions de vaccinés, essentiellement de narcolepsie-cataplexie. Les spécialistes expliquent que les effets indésirables apparaissent normalement dans les deux mois de la vaccination, mais il faut admettre que le lien entre certains symptômes et la vaccination pourrait être constaté au-delà. Le Figaro du 30 octobre 2009 prétendait encore que les seuls effets secondaires du vaccin contre le H1N1 Pandemrix étaient des rougeurs, parfois un peu de fièvres et de maux de tête. Au début 2010, les Suédois alertent la communauté internationale. Ils constatent près de 500 cas de catalepsies paralysantes, une multiplication par cinq du nombre annuel habituel, tous chez des vaccinés par Pandremix. En France, il y a 173 déclarations fin novembre, reçues avec circonspection parce que tardives! Onze ans plus tard, 57 seulement sont indemnisés, mais le pandemrix est interdit. Deuxième point, l'UE a créé le doute en dégageant les firmes de leur responsabilité en cas de dommages. Les réserves des producteurs vis-à-vis des conséquences de leurs propres produits étaient explicables par des essais très raccourcis pour répondre à la demande pressante. Elles n'ont pas incité à la confiance des usagers qui n'y ont vu que l'existence d'un risque accru. Le doute quant à l'effet à long terme explique en particulier les refus parmi des populations qui se pensent menacées, par exemple des jeunes femmes, des jeunes aides-soignantes en âge de procréer. Cela explique également l'hostilité rencontrée en Afrique où des milliers de vaccins ont été jetés parce que soupçonnés de provoquer la stérilité. Troisième point, les autorités sont même parvenues à ébranler la confiance dans la pharmacovigilance. Elle fait pourtant son job mais n'est présentée que comme rejetant systématiquement toute déclaration d'effets secondaires, ce qui n'est pas vrai. A la mi- janvier 2021 dès le début des vaccinations en Norvège, on relève par exemple 33 décès en quelques jours peu après des vaccinations. La presse répercute largement l'événement mais l'Autorité de Santé norvégienne invoque la coïncidence. C'est bien possible, mais elle jette en même temps le doute en voulant trop prouver par la précision que certaines des victimes étaient en phase terminale. C'était la communication de trop. On peut difficilement croire qu'à un moment où les doses étaient encore rares, on aurait vacciné des patients à l'article de la mort. Encore que (...) C'est contre-productif de vouloir faire la chasse au débat plutôt que l'éclairer. C'est risqué de minimiser les effets secondaires car leurs constatations ultérieures acquièrent de ce fait une dimension exagérée. C'est dangereux d'inciter les médecins à engager leur responsabilité en sélectionnant leurs explications, car le nombre de victimes de la vaccination est minime statistiquement mais énorme pour leurs êtres chers. Cest une erreur de présenter la vaccination comme une assurance tous risques, ainsi que l'a fait le président français Macron. Il y a des risques et un pourcentage d'inefficacité mais contrebalancés sans commune mesure par le bénéfice. La vaccination joue un rôle inespéré en tant que rempart à la diffusion d'un virus. Cela reste une perpétuelle course contre la montre entre le virus avec ses mutations et la Science, mais il faut accepter que les virus n'en finissent pas de déjouer les contre-mesures, on ne sait jusqu'à quand. Pas plus qu'on ne peut nier la menace potentielle d'autres virus, de bactéries et nuisances qui font partie de la nature (...)