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"Sans être hospitalisés, les patients profitent d'un espace confortable et restent sous la supervision d'une équipe spécialisée jusqu'à leur retour à domicile le jour même de leur intervention", explique le Dr Bernard Deruyter, chef du service de cardiologie. Les Cliniques de l'Europe créent en parallèle un nouveau service de télécardiologie muni de trois salles hautement technologiques (voir photo). " Grâce à une infirmière dédiée, le service regroupe les données du patient émanant de la première ligne de soins qui parviennent au cardiologue afin d'obtenir une réponse urgente, dont entre autres, les alertes des appareils implantables (pacemakers, défibrillateurs, mini enregistreurs implantables) et les arythmies détectées par des montres connectées ou autres applications sur smartphone." Une telle interface sur les données entrantes est une première, selon le Dr Deruyter. "Centraliser toutes ces entrées d'informations dans un service propre permet de détecter rapidement une anomalie, stabiliser le patient à distance ou le prendre en charge rapidement alors qu'il aurait pu se dégrader à domicile et se faire hospitaliser en urgence." Le nouveau service de télécardiologie permet également le suivi postprocédure des patients traités au "Cardiolounge", espace convivial où le patient peut passer en cas de problème, ainsi que les patients traités à la Clinique de l'insuffisance cardiaque. Pour les cas très graves, ce service ne remplace bien évidemment pas les urgences. "La télémédecine et en particulier la télécardiologie pourraient pallier l'explosion des maladies chroniques et des comorbidités associées ainsi que la réduction des lits hospitaliers et la réduction de la mobilité", insiste le Dr Deruyter. "La télécardiologie aura pour mission de réduire les durées d'hospitalisation et d'éviter les hospitalisations dues à une aggravation aiguë d'une cardiopathie. D'autant que les cliniques de cardiologie s'attellent à développer une cardiologie ambulatoire de grande qualité. Il faut en effet s'attendre à une très forte augmentation des pathologies cardiaques chroniques qui surchargera à la fois les services de cardiologie et la médecine de première ligne. Je le répète: le développement des nouvelles technologies de communication (3,4 et bientôt 5G et Bluetooth, NdlR) offre la possibilité de suivre le statut cardiovasculaire du patient cardiaque à distance et d'adapter les traitements."