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C'est un peu ce que l'on appelle l'effet papillon. Un coup de fil pour savoir quelles sont les initiatives portées par la première ligne pour venir en soutien aux collègues ukrainiens. "Je ne sais pas, mais je me renseigne", nous répond le Dr Theodore Pleros, qui est un habitué des missions humanitaires en Grèce, via son association Argo solidarité médicale Grèce. C'était le 10 mars. Quelques jours plus tard, le Dr Pleros rappelle. "J'ai eu un contact avec mon labo, Lims, qui est d'accord pour fournir du matériel médical. Je vais en parler à mon association pour voir ce que l'on peut faire. Et je vais également contacter l'Ambassade d'Ukraine pour voir ce qu'il y a lieu de faire d'un point de vue logistique."Et cela fonctionne. La GMGBSE a procédé, la semaine dernière, à une collecte de matériel médical pour l'Ukraine. "Le Dr Pleros étant entré en contact avec l'Ambassade d'Ukraine, il a pu discuter avec le responsable des donations, et celui-ci a demandé qu'en plus du matériel classique (seringues, aiguilles, bandages, compresses, masques chirurgicaux, gants, antiseptiques), nous puissions y ajouter des médicaments de première nécessité tels que antibiotiques, antidouleurs et antipyrétiques", explique le Dr Thierry Bernard, président de la GMGBSE. "Le responsable de l'Ambassade s'est proposé pour venir récolter les dons afin de les acheminer vers le palais 11 du Heysel", où l'institution dispose d'un dépôt qui achemine chaque jour des biens vers l'Ukraine et la frontière polonaise. Le Dr Bernard a centralisé la démarche de ses pairs en récoltant tous les dons samedi dernier. L'association disposait d'un garage où stocker le matériel et les médicaments. Au final, ce sont 17 caisses qui seront envoyées par le labo Lims, avec des compresses, des bandages, des seringues, des gants, des antiseptiques. De leur côté, les médecins ont pu recevoir 22 caisses de médicaments en provenance d'Argo solidarité médicale Grèce (antibiotiques, antidouleurs, anti-inflammatoires,...) et une centaine d'atèles de genou, bras, cheville données par le Dr Henry Olivier, médecin de l'association. D'autres médecins ont également participé en donnant des médicaments. Ce lundi, une camionnette en provenance de l'Ambassade d'Ukraine est venue chercher le tout, direction l'Ukraine. Une petite histoire dans la grande qui démontre qu'en un rien de temps, la première ligne est elle aussi capable de se mobiliser et de montrer son soutien concret à ses confrères ukrainiens.