...

Dr Audrey BonnelancePrendre le temps avec chaque patient. Gérer l'incertitude, toutes les demandes de soins, jour après jour. Accepter de nouveaux patients... jusqu'à quand? Garder du temps pour sa vie privée, sa santé physique et psychique. S'engager via l'enseignement, la formation d'assistants, la formation continue des autres et de soi, la défense professionnelle. Développer et alimenter son réseau de soins.Pourquoi? Pour se lever chaque matin en aimant profondément son métier, conserver l'équilibre fragile entre vie privée et pro, garder du sens.Notre combat syndical: aider les MG à conserver l'amour de leur métier dans la durée, en défendant ce qui les aide à conserver cet indispensable équilibre. Prendre soin des médecins qui à leur tour prendront soin de leurs patients. Dr Pascaline d'OtreppeÊtre une femme MG aujourd'hui, c'est relever les lacunes dans la recherche menée par et pour des hommes pendant de nombreuses années, c'est accueillir des demandes de patient.e.s qui n'ont pas été posées de peur d'un regard trop paternaliste, c'est amener une compréhension et une connaissance intuitive d'un corps féminin trop peu compris dans ses différences par une profession trop masculine, c'est redéfinir la répartition des tâches, c'est aussi se rendre compte et remercier du travail qui a été fait par les générations précédentes, penser sur base de leur expérience le futur qui sera différent. C'est cette vision intégrée, tournée vers l'avenir que je veux apporter en tant que femme MG syndicaliste. Dr Patricia EeckeleersQuel fabuleux métier! Nous sommes des scientifiques au lit des patients (Dr J. Pauluis): jolie formule, pleine d'humanité et de rigueur scientifique qui résume notre métier de MG, passionnant et plein de challenges: tous les jours, ouvrir la porte vers des inconnues, apprendre en savoir, savoir-faire et savoir-être, se battre avec la gestion du temps.Et si on répète à l'envi que les jeunes femmes médecins sont moins disponibles, ne soyons pas sexistes: tous aspirent à l'équilibre, femmes et hommes, jeunes et plus "matures"! C'est pour préserver cette qualité de vie que le GBO se bat. Dr Anne GilletMontaigne a écrit: "Si nous avons besoin d'une sage-femme pour nous mettre au monde, nous avons besoin d'un homme plus sage encore pour nous aider à en sortir". Notre combat syndical est de protéger l'exercice de la sagesse de ces femmes et hommes MG de la tentative de tout rationaliser, normer, quantifier, marchandiser. Dr Elisabeth NahonJ'ai choisi de travailler en équipe pluridisciplinaire, convaincue qu'une pratique collaborative permet d'offrir aux patients une prise en charge globale. Se nourrir des connaissances des autres développe de nouvelles compétences, en dehors de sa zone de confort. Ne pas être seule face à des situations complexes ou émotionnellement lourdes. Faciliter l'organisation de la continuité des soins, libérer du temps pour d'autres activités, privées ou pro. J'ai rejoint le GBO/Cartel pour ajouter une dimension politique à ma pratique, défendre une médecine collaborative et une meilleure reconnaissance de la MG et de ses valeurs.Dr Laura VerstraetenJ'avais 18 ans. Je voulais un métier altruiste. Je suis devenue MG.J'ai vu les inégalités sociales. J'ai voulu faire de la défense plus macro. J'ai rejoint le GBO/Cartel.J'ai eu 30 ans. Je suis devenue maman. La gestion du temps n'était plus aussi simple qu'avant. Beaucoup d'énergie à donner à autrui. Fallait pas que je m'oublie.Et tous les jours des demandes pour des nouveaux suivis, c'est pas d'la blague cette pénurie.Être MG, c'est poser des actes quotidiens qui prennent soin de chacun.e.Être au GBO/Cartel, c'est prendre soin de ces médecins.