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À partir du tableau de Jérôme Bosch, le FRAC en collaboration avec le musée du design de Gand propose une centaine d'objets qui renvoie à la folie qui nous étreint, surtout en période de pandémie, celle du voyage, voyage intérieur, dans la cuisine, ou au travers de vanity cases (les trois thèmes de l'expo) lorsqu'il s'exprime au travers d'objets imaginés par des designers. L'une des premières oeuvres est celle de Kris Koens dont l'horloge, intitulée Exit, se sert du fameux pictogramme indiquant la sortie comme pendule. Et c'est en effet, un voyage dans le temps qui nous mène à la conception d'objets des années cinquante jusqu'à aujourd'hui que propose cette exposition: qu'il s'agisse du papier peint en vagues de Sonia Delaunay, du fauteuil Cassina, Feltri de Gaetano Pesce qui s'ouvre comme une fleur exotique, des lunettes pour être dans les étoiles qui en ont la forme de Patrick Hoet. L'humour, on le voit, est bien entendu présent, notamment dans cet entonnoir Alessi Pino ressemblant au visage de Pinocchio, ou dans les récipients d'huile en forme de tank de Thierry d'Istria qui tombent aussi parfois en panne sèche. Le service à thé en forme de tours de Zaha Hadid, le récipient en forme de bateau Alessi, le téléphone Ola de Philippe Starck (un designer très présent notamment avec une tv futuriste nommée Zeo) aux allures de sèche-cheveux ou le sac Spar conçu par Panamarenko et décoré de ses oeuvres "julesvernienne" révèlent des rêves d'ailleurs d'une poésie souriante. Et bien sûr à côté des incunables comme le réveil-radio Sanyo parallélépipédique et la lampe de poche noire et longue imaginée par Anthony Maglica, l'on trouve notamment des plateaux-repas pour avion d'un design rétro assumé, signés Pieter de Coster. Une expo d'objets fabuleux propices à de grands (et longs? )... transports.