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Sonia, la compagne d'Adrien lui annonce qu'elle va faire une pause. Une pause, mais de quelle pause s'agit-il? D'une pause dans leur relation... 38 jours plus tard, après être passé par des phases de colère, désespoir et d'optimisme, le "patient" n'en peut plus, rompt le pacte de silence qu'il s'est imposé et envoie un message au cours du repas familial immuable qu'il partage avec ses parents, sa soeur et son futur mari. Lequel lui tapant su l'épaule (ce qu'Adrien déteste) lui annonce que le plus beau cadeau qu'il puisse faire à sa soeur le jour de son prochain mariage, est de lui faire un discours. Ce qu'Adrien plongé dans les affres de la déprime se refuse d'abord d'envisager... Fonctionnant par ellipses, par arrêts sur images, Le Discours est un film plutôt à trouvailles, qui évoque une sorte de Toto le héros aux petits souliers vernis, assez drôle, touchant, mais systématique dans sa manière qu'a le personnage principal du film de prendre constamment le spectateur à témoin. Si le procédé lasse à la longue, le film à la trame pourtant fine de Laurent Tirard (bien que tiré du roman éponyme de Fabrice Caro), vaut mieux qu'un long discours justement sur l'amour et le mariage, doit beaucoup à son rythme et à l'interprétation de Benjamin Lavernhe (Adrien) notamment, mais aussi de Sara Giraudeau (Sonia), Julia Piaton - la soeur qui se marie, de François Morel dans le rôle du père français moyen et de Guilaine Londez dans le rôle de la mère trônant dans la cuisine de cette famille auréolée de non-dits. Baigné d'un kitsch nostalgique, un film qui au niveau de son titre, Le Discours, tient en tout cas... parole