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Nous sommes tous parfois anxieux à l'annonce d'une nouvelle alarmante dans les médias. Mais imaginez l'impact dans un pays comme les USA, où les annonces de tueries ou de guerres sont monnaie courante. Un stress qui se mesure même à l'échelle de la société américaine tout entière, semble-t-il. Un sondage réalisé par l'American Psychiatric Association (APA) entre août 2016 et janvier 2017 montre une augmentation de 4,8 à 5,1 sur l'échelle du stress (qui va de 1 à 10). Selon l'APA, c'est la première fois qu'une hausse aussi importante est mesurée depuis le début du suivi. L'usage des médias en est-il la cause ? C'est en tout cas ce qui ressort du rapport de 2019. Au cours de cette année, l'enquête de l'APA n'a révélé aucune nouvelle augmentation, mais bien une inquiétude concernant des thèmes spécifiques, en particulier la politique, la santé et les tueries de masse. Les bouleversements climatiques et les comportements sexuels déplacés ont suscité sensiblement plus de stress en 2019 qu'en 2018. Toutefois, 72% des personnes interrogées estiment que les médias grossissent les incidents, alors que 54% disent vouloir continuer à suivre les news, même si cela accentue leur stress. L'anxiété concerne tout particulièrement les trentenaires et les plus jeunes. Chez certains individus, l'impact est si important que certains experts (du vécu) n'hésitent pas à prescrire des vacances sans news.