...

Le journal du Médecin: Vous travaillez dans un cabinet privé spécialisé? Dr Johann Blanckaert: Comme la plupart des spécialistes, je combine une pratique hospitalière et une pratique privée. Les gens donnent parfois l'impression qu'il existe deux types de spécialistes: ceux qui exercent à l'hôpital et ceux qui exercent en ambulatoire. Mais ils ont la même formation, les mêmes patients, les mêmes compétences. L'Absym estime qu'il ne devrait y avoir aucune discrimination. Lorsque les soins sont transférés de l'hôpital de jour vers l'ambulatoire, le financement en Belgique ne change pas en conséquence. Le patient a l'impression qu'une opération des yeux dans un cabinet privé est plus chère qu'à l'hôpital - mais c'est parce que les coûts sont moins remboursés dans le cadre ambulatoire. Si nous voulons une médecine performante à l'avenir, avec les bons soins au meilleur endroit pour le patient, il ne devrait pas y avoir de différence de financement. C'est pourquoi il est important que les coûts d'exploitation de la nomenclature soient traités en même temps que les autres coûts. Il existe désormais une nomenclature dans laquelle tous les coûts de fonctionnement sont inclus, en radiologie par exemple. Une partie de la nomenclature n'inclut pas les frais de fonctionnement, parce qu'ils sont financés par le budget des moyens financiers (BMF), par exemple. La manière dont les frais de fonctionnement sont remboursés doit être claire: quels sont ceux actuellement inclus dans la nomenclature, dans le BFM, lesquels sont pour le bloc opératoire... De cette façon, vous pouvez adapter la nomenclature aux différents paramètres. Si je veux effectuer un contrôle annuel de la rétinopathie sur un patient diabétique dans mon cabinet privé, je ne me ferai pas rembourser mes frais. L'Inami ne rembourse un examen OCT que dans certaines indications. Si le gouvernement veut préserver l'accessibilité de la médecine, il devrait revoir la nomenclature dans ce domaine. L'utilisation des taux officiels n'est actuellement pas envisageable pour certaines spécialités. Quels sont les principaux chantiers que l'Absym doit mener en interne? La modernisation de notre administration a commencé - avec le travail d'équipe comme engagement majeur. Le gouvernement et l'Inami mettent constamment en place de nouveaux groupes de travail - chaque fois pour favoriser la concertation. Vous devez trouver des représentants pour siéger dans ces groupes - mais le syndicat doit également préparer et suivre ce dossier. Nous devons analyser les notes politiques et vérifier les budgets. L'Absym dispose d'avocats qui lisent les textes juridiques, suivent les discussions, ... Mais nous avons également besoin d'un coordinateur stratégique - appelez-le un directeur - pour soutenir le conseil d'administration, l'équipe de représentants. Pour résoudre les problèmes, nous avons un groupe d'étude pour la médecine spécialisée, et un second pour la médecine générale. Ils sont également en contact avec le fonctionnement régional, les deux chambres francophones et les deux chambres néerlandophones. Le coordinateur doit être le pont, permettant à l'information de circuler. Il doit assurer la continuité, même lorsque la présidence change et que de nouvelles personnes arrivent. La digitalisation doit également rendre la consultation interne plus efficace et impliquer davantage de médecins qui ont également à côté leur propre cabinet.