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En Belgique, avant même la pandémie, les violences intrafamiliales étaient en hausse. Chaque jour, on dénonçait 17 signalements de maltraitance sur enfant et quelques 40.000 jeunes pris en charge chaque année par l'Aide à la jeunesse en Fédération Wallonie-Bruxelles dont 30% pour maltraitance. "Les violences conjugales (ou conflits extrêmes) sont les formes de maltraitance sur l'enfant les plus fréquentes", dénonce l'ONE. "29,5% des prises en charges des équipes SOS-Enfants en 2019 concernent cette problématique et les violences conjugales ont un impact sur la santé et le développement de l'enfant". La grossesse elle aussi, est considérée comme une période à risque : "3,4% à 11% de femmes enceintes témoignent des violences physiques et sexuelles durant cette période."Vendredi dernier, la FLCPF (Fédération laïque de centres de planning familial) a souhaité consacrer une journée à cette thématique dans le cadre de son projet DPO, visant à améliorer la détection des violences conjugales et sexuelles, la prise en charge des victimes et leur orientation. Et pour les mineurs aussi, il est primordial d'améliorer les pratiques de terrain et de les accompagner au mieux. Ce colloque en ligne a permis de mettre en lumière différents outils et des acteurs de terrains comme l'asbl Kaleidos à Liège qui propose un accompagnement psychosocial pour les victimes mineures, le centre d'accueil Malley prairie en Suisse, précurseur dans l'approche intégrée victimes-enfants-auteurs ou encore Born in Brussels qui accompagne les femmes enceintes en situation vulnérable et précarisée.