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Son 15e album solo montre que le désormais soixantenaire revient aux influences de son enfance et de son paternel, avec qui il eut une relation très fusionnelle autant que professionnelle (il fut son agent et conseillé). Ce qui résulte en un retour globalement soul, qui évoque l'époque Style Council, de Weller : la preuve, Mick Talbot, son compère de l'époque, est présent aux claviers sur quelques titres, comme Village ou le très Burt Bacarach Walkin, Weller jouant lui-même du mellotron sur le très mémorisable Old Father Tyme... évidemment référentiel. Si la tonalité de ce disque est donc vintage, c'était aussi le cas de l'excellent A Kind of Revolution il y a trois ans, Weller contraste son propos, osant par exemple une pop adulte dandy et Belle Époque à la Divine Comedy sur Equanimity. Par ailleurs, Rockets se veut une sorte de croonerie à violons même pas dégoulinante : et si Weller n'est pas Neil Diamond, sa voix caractéristique et de caractère s'impose et finit par convaincre. Contrasté et réussi, On Sunset et sa mélancolie de soleil en effet couchant, peut se résumer à la première plage, long condensé de sept minutes des différentes ambiances à venir et d'un passéisme assumé : Mirror Ball est en effet une boule (d'énergie) aux multiples facettes... Paul Weller : On Sunset (Polydor)