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La compilation Beethoven permet à Caeyers de couvrir toutes les périodes de Beethoven, des oeuvres clés à des pièces de circonstance. Bien entendu, la sélection fait souvent la part belle à un grand mouvement tiré d'un plus grand ensemble. Des classiques comme le début de la cinquième symphonie ou l'Allegretto de la septième symphonie, le début de la sonate Le Printemps ou celui de la célèbre Sonate au clair de lune en font évidemment partie. Les interprétations des dernières décennies (par Nikolaus Harnoncourt, Roger Norrington, Pierre-Laurent Aimard, Dietrich Fischer-Dieskau, l'Artemis Quartet, Simon Rattle ou Maria-Jo?o Pires) sont tout à fait qualitatives.Un deuxième coffret CD reprend quant à lui un nouvel enregistrement des 32 sonates pour piano, interprétées par le pianiste turc Fazil Say. Au palmarès du célèbre musicien : 3.000 concerts, 50 enregistrements CD, mais aussi 80 oeuvres en tant que compositeur. Ces deux dernières années, le musicien aura en outre enregistré pas moins de dix heures de sonates de Beethoven, dans l'espoir que l'une de ces performances devienne un enregistrement de référence. D'où son éloignement de l'édition Wiener Urtext, pour faire valoir son droit à une interprétation plus personnelle de l'oeuvre. Pari réussi, puisque Fazil Say propose aujourd'hui des versions pleine de caractère et d'effets, riches en tempi véloces ou, au contraire, en ralentis immersifs. Un travail qui rencontre toujours un franc succès auprès du grand public. Le plus pointu des fans de Beethoven restera par contre sur sa faim, n'y trouvant pas la finesse, l'esprit d'analyse, les détails et la profondeur d'un András Schiff ou d'un Igor Levit.