Cette convention prévoit un financement de 200.000 euros par an pour permettre à Médecins en difficulté et Doctors4Doctors, en collaboration avec le SPF Santé Publique et l'Inami, de déployer un plan d'action pour améliorer le bien-être des médecins. Dans cette convention, il est également prévu de créer un instrument de mesure pour évaluer périodiquement le degré de bien-être du corps médical.

Jo De Cock a souligné lors du symposium organisé mardi par l'Inami que des mesures structurelles vont être prises pour améliorer ce bien-être. Celles-ci n'entreront pas dans le budget, relativement limité actuellement, de 200.000 euros attribué exclusivement à la convention signée avec Médecins en difficulté et Doctors4Doctors. "Nous voulons vraiment encourager les médecins à chercher de l'aide si nécessaire", affirme l'administrateur général de l'Inami. "Que ce soit par le biais d'une aide individuelle, de contacts entre pairs, en partageant des bonnes pratiques ou en suivant des webinaires (1) sur le sujet."

Le renforcement est nécessaire pour les acteurs des soins de santé primaires, et notamment les médecins généralistes, qui sont surchargés et ont besoin de capacités supplémentaires ", Frank Vandenbroucke.

Travailler durablement

A l'instar du ministre de la Santé, le patron de l'Inami a insisté sur l'importance de l'objectif du "Quadruple AIM", base d'une politique de santé cohérente à long terme. Franck Vandenbroucke a rappelé ces quatre axes, pierre angulaire de sa politique: améliorer les soins tels qu'ils sont perçus par l'individu ; améliorer l'état de santé de la population en accordant une attention particulière à l'accessibilité et à l'équité sociale ; obtenir une valeur ajoutée pour le patient en matière de santé avec les ressources affectées et garantir que les professionnels de la santé puissent faire leur travail correctement et durablement. Les autorités veulent justement travailler sur ce quatrième point en prenant une série de mesures. Comme l'a souligné le Dr Eric Boydens (Doctors4Doctors) lors du symposium, cela fait longtemps que le corps médical attend des mesures concrètes. Il a félicité l'Inami de s'être engagé dans cette voie.

"Un pass dans l'impasse"

Lors du symposium, le ministre Vandenbroucke a rappelé que tous les ministres en charge de la santé publique se sont accordés en octobre 2020 sur un renforcement de l'offre de soins psychologiques. "Ce renforcement est nécessaire pour les acteurs des soins de santé primaires, et notamment les médecins généralistes, qui sont surchargés et ont besoin de capacités supplémentaires. Cette mesure a pour objectif de fournir un accès direct et aisé aux soins et au soutien psychologiques dans le cadre des soins primaires, au sein d'une collaboration multidisciplinaire." Un budget de 112,5 millions d'euros a été dégagé à cet effet sous la forme d'une convention Inami.

Par ailleurs, Frank Vandenbroucke a rappelé que le Conseil des ministres du 18 décembre 2020 a prévu des mesures spécifiques, pour cette année, en faveur des indépendants confrontés à des problèmes psychologiques. Les médecins peuvent également en bénéficier. Via l'asbl "Un pass dans l'impasse", le prestataire de soins peut appeler un numéro de téléphone gratuit et spécifique. Il aura droit à un maximum de huit séances gratuites de soins psychologiques délivrées par un psychologue clinicien ou orthopédagogue agréé. Un budget annuel de 55,495 millions d'euros a été prévu par l'Inami pour rembourser ces consultations, réservées à l'ensemble des indépendants.

Le ministre a ajouté que, pour les étudiants, "y compris ceux qui étudient la médecine", une mesure spécifique a été approuvée pour organiser des interventions de groupe afin de mieux gérer le stress et surtout, pour soutenir la résilience des étudiants. Une initiative bien utile. Le représentant de la Vlaamse vereniging van arts-specialisten-in-opleiding, le Dr Jonas Brouwers, a rappelé lors du symposium qu'une étude récente réalisée auprès de 1.200 SP en formation flamands a révélé que 53% d'entre eux présentent des problèmes de santé mentale et qu'un assistant sur cinq a déclaré vouloir arrêter sa formation. Le Cimacs et le Vaso mènent déjà des actions concrètes en faveur du bien-être mental des médecins en formation (lire notre prochaine édition).

Les initiatives "bien-être" des autorités ne se limiteront pas aux médecins. "Les mêmes besoins se retrouvent en effet aussi chez les autres dispensateurs de soins. Le projet actuel pour les médecins arrivera à échéance fin 2021 et sera évalué. L'évaluation et les recommandations connexes porteront sur l'impact des actions sur la santé des médecins. Sur cette base, nous examinerons en détails comment le projet pourrait s'appliquer à d'autres dispensateurs de soins", précise l'Inami.

1. Infos sur les webinaires organisées par Médecins en difficulté sur www.medecinsendifficulté. be

Cette convention prévoit un financement de 200.000 euros par an pour permettre à Médecins en difficulté et Doctors4Doctors, en collaboration avec le SPF Santé Publique et l'Inami, de déployer un plan d'action pour améliorer le bien-être des médecins. Dans cette convention, il est également prévu de créer un instrument de mesure pour évaluer périodiquement le degré de bien-être du corps médical. Jo De Cock a souligné lors du symposium organisé mardi par l'Inami que des mesures structurelles vont être prises pour améliorer ce bien-être. Celles-ci n'entreront pas dans le budget, relativement limité actuellement, de 200.000 euros attribué exclusivement à la convention signée avec Médecins en difficulté et Doctors4Doctors. "Nous voulons vraiment encourager les médecins à chercher de l'aide si nécessaire", affirme l'administrateur général de l'Inami. "Que ce soit par le biais d'une aide individuelle, de contacts entre pairs, en partageant des bonnes pratiques ou en suivant des webinaires (1) sur le sujet."A l'instar du ministre de la Santé, le patron de l'Inami a insisté sur l'importance de l'objectif du "Quadruple AIM", base d'une politique de santé cohérente à long terme. Franck Vandenbroucke a rappelé ces quatre axes, pierre angulaire de sa politique: améliorer les soins tels qu'ils sont perçus par l'individu ; améliorer l'état de santé de la population en accordant une attention particulière à l'accessibilité et à l'équité sociale ; obtenir une valeur ajoutée pour le patient en matière de santé avec les ressources affectées et garantir que les professionnels de la santé puissent faire leur travail correctement et durablement. Les autorités veulent justement travailler sur ce quatrième point en prenant une série de mesures. Comme l'a souligné le Dr Eric Boydens (Doctors4Doctors) lors du symposium, cela fait longtemps que le corps médical attend des mesures concrètes. Il a félicité l'Inami de s'être engagé dans cette voie. Lors du symposium, le ministre Vandenbroucke a rappelé que tous les ministres en charge de la santé publique se sont accordés en octobre 2020 sur un renforcement de l'offre de soins psychologiques. "Ce renforcement est nécessaire pour les acteurs des soins de santé primaires, et notamment les médecins généralistes, qui sont surchargés et ont besoin de capacités supplémentaires. Cette mesure a pour objectif de fournir un accès direct et aisé aux soins et au soutien psychologiques dans le cadre des soins primaires, au sein d'une collaboration multidisciplinaire." Un budget de 112,5 millions d'euros a été dégagé à cet effet sous la forme d'une convention Inami. Par ailleurs, Frank Vandenbroucke a rappelé que le Conseil des ministres du 18 décembre 2020 a prévu des mesures spécifiques, pour cette année, en faveur des indépendants confrontés à des problèmes psychologiques. Les médecins peuvent également en bénéficier. Via l'asbl "Un pass dans l'impasse", le prestataire de soins peut appeler un numéro de téléphone gratuit et spécifique. Il aura droit à un maximum de huit séances gratuites de soins psychologiques délivrées par un psychologue clinicien ou orthopédagogue agréé. Un budget annuel de 55,495 millions d'euros a été prévu par l'Inami pour rembourser ces consultations, réservées à l'ensemble des indépendants. Le ministre a ajouté que, pour les étudiants, "y compris ceux qui étudient la médecine", une mesure spécifique a été approuvée pour organiser des interventions de groupe afin de mieux gérer le stress et surtout, pour soutenir la résilience des étudiants. Une initiative bien utile. Le représentant de la Vlaamse vereniging van arts-specialisten-in-opleiding, le Dr Jonas Brouwers, a rappelé lors du symposium qu'une étude récente réalisée auprès de 1.200 SP en formation flamands a révélé que 53% d'entre eux présentent des problèmes de santé mentale et qu'un assistant sur cinq a déclaré vouloir arrêter sa formation. Le Cimacs et le Vaso mènent déjà des actions concrètes en faveur du bien-être mental des médecins en formation (lire notre prochaine édition). Les initiatives "bien-être" des autorités ne se limiteront pas aux médecins. "Les mêmes besoins se retrouvent en effet aussi chez les autres dispensateurs de soins. Le projet actuel pour les médecins arrivera à échéance fin 2021 et sera évalué. L'évaluation et les recommandations connexes porteront sur l'impact des actions sur la santé des médecins. Sur cette base, nous examinerons en détails comment le projet pourrait s'appliquer à d'autres dispensateurs de soins", précise l'Inami. 1. Infos sur les webinaires organisées par Médecins en difficulté sur www.medecinsendifficulté. be