...

Cette étude multicentrique randomisée, en double aveugle et contrôlée par placebo a inclus 150 patients victimes d'un cancer du poumon non à petites cellules en stade IV. Les participants ont été répartis en trois groupes: ? Un premier groupe de 51 patients a bénéficié, en sus du traitement oncologique conventionnel, d'un traitement homéopathique individualisé prescrit sur la base de trois consultations chez un médecin spécialisé dans le domaine de l'homéopathie. ? Un second groupe de 47 patients a reçu en sus du traitement conventionnel un placebo composé de granules neutres, préparé et administré dans les mêmes conditions que les traitements homéopathiques. Comme les patients du premier groupe, les sujets du groupe placebo bénéficiaient au préalable de trois consultations chez un médecin spécialisé dans l'homéopathie. ? Un groupe contrôle de 52 patients a reçu uniquement le traitement conventionnel. Ce groupe se composait de personnes qui ne souhaitaient pas participer au protocole randomisé, mais qui ont accepté d'être suivies par les chercheurs dans le décours de leur maladie. Le critère d'évaluation primaire était l'effet du traitement homéopathique sur la qualité de vie (QoL) des patients, le critère d'évaluation secondaire son impact sur la survie. La qualité de vie des patients était évaluée à l'aide de deux questionnaires spécialisés - des outils de référence pour l'évaluation de la qualité de vie des patients en Europe dont un, l'EORTC-QLQ-C30, concerne spécifiquement la qualité de vie des patients cancéreux. Les deux questionnaires ont été complétés une première fois au début de l'étude puis à nouveau après 9 et 18 semaines. Ils concernaient notamment un certain nombre de plaintes pouvant être attribuées à la maladie elle-même, mais aussi aux traitements oncologiques conventionnels. La survie a été évaluée après 730 jours, soit environ deux ans après le début de l'étude. Qualité de vie. Dans le groupe qui recevait les traitements homéopathiques, on observait après 18 semaines une amélioration significative des symptômes affectant la qualité de vie à l'EORTC-QLQ-C30 (p < 0,001) (voir figure 1). À ce point dans le temps, ces patients présentaient une amélioration significative pour tous les paramètres ciblés par le questionnaire EORTC-QLQ-C30 en comparaison avec les sujets sous placebo (p < 0,001) (voir figure 2). Les chercheurs ont notamment constaté une amélioration de la douleur (-78%), des nausées (-78%), de la fatigue (-75%) et des insomnies (67%). Une amélioration significative a également été constatée après 18 semaines pour tous les paramètres de l'échelle de qualité de vie SF-36 (p < 0,001). Survie. La survie médiane sur toute la durée de l'étude était significativement plus élevée dans le groupe traité par homéopathie (435 jours) que dans le groupe placebo (257 jours) (p = 0,010). La survie médiane était significativement plus longue dans le groupe traité par homéopathie que dans le groupe contrôle (228 jours) (p < 0,001), alors que ce n'était pas le cas dans le groupe placebo (p = 0,258). Cette étude démontre les avantages de l'homéopathie en complément du traitement conventionnel chez des patients atteints d'un cancer du poumon à un stade avancé. L'administration d'un traitement homéopathique en complément du traitement oncologique conventionnel débouche sur une meilleure qualité de vie et une survie accrue. L'impact sur la survie pourrait s'expliquer par l'amélioration de la qualité de vie et par une réduction des effets secondaires du traitement conventionnel, qui pourrait ainsi être mieux supporté et moins souvent interrompu. Une seconde étude de type descriptif (3) portant sur 535 participants met en avant la satisfaction des patients cancéreux qui bénéficient d'un traitement homéopathique de support: 83% se disaient satisfaits (alors que 65% n'avaient encore jamais eu recours à l'homéopathie avant de développer un cancer). Les chercheurs ont rapporté une amélioration d'une série de symptômes invalidants tels que fatigue, douleurs, anxiété, diarrhées, etc. dans 80% des cas.