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L'onco-pneumologue (membre du personnel des hôpitaux Virga Jesse et Trudo et collaborateur scientifique de l'Institut néerlandais du cancer à Amsterdam) est un globetrotter averti. " Nous avons déjà voyagé bon nombre de fois en Asie et visité des classiques dans le Nord de l'Afrique et en Afrique australe. Mais en dehors d'une courte visite à Rio, nous n'étions encore jamais allés en Amérique du Sud. L'Équateur en a été une belle introduction, où il est facile de voyager et où les gens sont très sympathiques, amicaux et hospitaliers. Je ne peux donc que le recommander. "Le premier arrêt en Équateur fut la petite ville d'Otavalo, située à deux heures de route au nord de la capitale. " Otavalo est surtout connue pour ses marchés très colorés. C'est un endroit assez agréable, peut-être aussi parce que nous n'avons pas rencontré beaucoup de touristes, avec nombre de petits restaurants. Pendant la majeure partie du voyage, nous étions accompagnés d'un chauffeur privé, mais là-bas nous sortions parfois seuls. Notre Espagnol se limitant à "dos cervezas" (deux bières), nous nous débrouillions avec des gestes. Mais même dans ce cas, les Équatoriens se montraient très serviables et agréables ", me confie le spécialiste.Les paysages entourant la ville sont très impressionnants avec les quelques volcans. " On se tient debout sur une petite place et on regarde vers des sommets enneigés, ce qui est assez exceptionnel. Nous nous sommes aussi promenés autour du lac cratère de Cuicocha, au pied du volcan Cotacachi. C'est l'une des plus belles promenades qui m'ait été donné de faire. " Mais à une altitude de 3.000 mètres, le pneumologue a éprouvé ce que 'mes patients ressentent : souffle court et palpitations. À Zubamhua, un village montagnard où vivent principalement des Indiens indigènes (au sud de Quito), le Dr Cuppens a prêté une attention toute particulière à ses habitants. " Les gens ne sont pas très grands, ils ont les joues rouges et les lèvres bleutées, autant de symptômes qui traduisent des problèmes respiratoires chroniques. Et pourtant, c'est incroyable de voir à quel point les gens se sont adaptés à cet environnement particulier. "Et en parlant d'environnement particulier : quelle expérience que ce voyage vers l'écolodge, géré par des Indiens indigènes, dans la région amazonienne de l'Équateur. Il faut d'abord prendre un avion en direction de Puerto Francisco de Orellana, ensuite prendre un horsbord et enfin une pirogue en suivant la rivière Napo pour finir sur les bords d'un lac. " Tout bénéfice pour moi : aucun signal n'était perçu par les téléphones portables en Amazonie, tout comme sur l'archipel des Galápagos, alors que sur les flancs du Cotopaxi, je ne cessais de recevoir des mails du boulot. Non, ça doit rester des vacances. "Et cela semble vraiment être le cas à l'ouest du pays. "On y vit vraiment au rythme de la nature. Le matin, on se réveille avec les singes hurleurs et à la tombée de la nuit, on se glisse dans nos lits. Nos excursions étaient très chouettes. Les balades avec un guide ornithologue, à hauteur de cimes, valent vraiment la peine : ces types voient et entendent des choses qui, sans eux, nous échapperaient totalement. Et puis, ils sortent une grande paire de jumelles et vous montrent au loin des toucans et d'autres oiseaux exotiques. Ils parviennent même à prendre de très belles photos avec nos iPhones à travers cette lunette ! " Le médecin ressort rapidement des images de son smartphone et immédiatement je plonge dans la jungle feuillue de l'Amazonie...Tout à l'ouest, en plein milieu de l'océan Pacifique, se trouve l'une des perles de l'écotourisme équatorien : les îles Galápagos. " Nous nous sommes déjà rendus au sud et au sud-est de l'archipel et je nous imagine bien faire l'autre moitié. C'était vraiment la cerise sur le gâteau, la partie de notre voyage qui l'a vraiment rendu incroyable ", souligne le médecin avec enthousiasme.À son grand étonnement, il a constaté à quel point les îles sont restées isolées dans leur environnement naturel avec une nature intacte et ce malgré le tourisme commercial. " Ils sont très stricts et tout le monde est bien informé à propos des excursions. Les visiteurs ne sont admis que s'ils sont accompagnés, en petits groupes et selon des créneaux horaires en vigueur sur les îles. "Parmi les points forts de leur aventure, mon interlocuteur retient certainement le snorkeling aux côtés des lions de mer, qu'il illustre immédiatement au moyen d'un petit film Go Pro. "On remarque que ces animaux ne craignent pas les humains, non, ils sont curieux de notre présence dans l'eau et nagent constamment à proximité. Les albatros nous ont aussi offert un magnifique spectacle sur l'île Española, s'envolant et atterrissant depuis et sur une falaise ou se frottant le bec lors de la parade amoureuse. Et puis il y a bien sûr les tortues géantes. C'est un grand et impressionnant spectacle." Et pour décrire les autres habitants typiques des Galápagos, les iguanes, le Dr Cuppens n'a qu'un mot : horribles. "Il y a du rouge, du noir et encore du vert sur Isabela. Mais je n'aimais vraiment pas. "