...

Une étude commandée par la médico-mut à l'Agence intermutualiste (AIM) semble démontrer que le mécanisme de l'échelonnement est rarement utilisé. "Il n'est appliqué qu'à 0,5% du nombre de consultations potentielles et ne puise que dans 1,4% du budget initialement estimé", conclut Xavier Rygaert, auteur de l'étude. Les BIM (bénéficiaires de l'intervention majorée) l'utilisent encore moins fréquemment vu l'intérêt financier moindre. Pourtant, les MG connaissent bien le principe puisque 40% d'entre eux ont transmis au moins une "lettre de renvoi" à un spécialiste en 2019. Les MG conventionnés l'utilisent un peu moins et les MG âgés de 40+ recourent un peu plus au mécanisme. Comme l'auteur ne peut qu'estimer le nombre de consultations auxquelles l'échelonnement aurait pu être appliqué, il y a même un risque de surestimation! L'étude montre en effet ses limites: "Il est impossible de déterminer avec précision quel médecin généraliste a renvoyé le patient vers une consultation échelonnée. Le nombre de consultations chez un spécialiste auxquelles le mécanisme d'échelonnement aurait pu être appliqué est encore plus difficile à définir."D'autant que si on peut calculer le nombre de consultations de spécialistes ayant eu lieu dans un délai donné après une consultation avec le MG (indice d'échelonnement), le lien 100% sûr entre les deux ne peut être établi. L'auteur reconnaît donc qu'on en reste à des hypothèses et appelle à investiguer plus avant cette théorie.