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A l'heure où les Who sortent leur deuxième (et dernier ? ) disque en 37 ans, que Neil Young, à nouveau touché par le Grand Esprit s'en revient chevaucher avec Crazy horse, qu'Iggy Pop démontre que l'Iguane n'est toujours pas prêt de se rendre à la nuit, on observe une résurgence du rock, symbolisé par une vague de " jeunots ", en regard de ces grands anciens : aux Joe Jackson (qui le fut au début), Kim Gordon (ex-sonic youth) au Tool (absent depuis 13 ans ! ), Springsteen, Sebadoh et autres Pixies s'ajoute un nouvel opus des Desert Sessions. Mis au placard pendant près de deux décennies par un Josh Homme très occupé entre les Queens of The Stone Age, la production (Iggy Pop) ou les Eagles of Death Metal et leur album de reprises rock justement paru cet été, ce nouveau pow-wow est d'ailleurs le symbole de ce rock revival puisqu'il réunit ces deux générations de musiciens, notamment l'emblématique Billy Gibbons de ZZ Top, groupe en piste depuis exactement cinquante ans ! Révélateur de cette résurgence du rock, qui n'invente rien sauf les mélodies - ce qui est l'essentiel -, dont de jeunes artistes comme les prolifiques King Gizzard, Ty segall ou Oh Sees se font encore l'écho cette année (et dans une moindre mesure les Black Keys), l'album proche de la perfection des Raconteurs, de retour après un hiatus de onze ans : le supergroupe emmené par Jack White, grand fan de Led Zeppelin, mélange ballades plombées, blues à la Free (" Sunday driver "), et solo de guitare mélodique digne de Ritchie Blackmore sur l'irrésistible " Don't bother me " : un " Help us stranger " sans conteste album rock de l'année. Année qui se termine sous les meilleurs auspices puisque Dave Grohl a confié vouloir donner une suite au seul et excellent album de Them Crooked Vultures paru il y a exactement dix ans. Untrio qui réunit, outre le batteur de Nirvana, Josh Homme de QTSA et John Paul Jones de Led Zeppelin. Pas de meilleurs " vieux " pour le nouvel an !