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Labyrinthique, le parcours de l'expo rappelle le travail d'Eliasson, méandreux, qui se veut aussi bien photographique, d'installations ou de sculptures.A l'instar de notre compatriote Ann Veronica Janssens, il travaille sur la lumière changeante, le brouillard que l'on traverse, l'impression visuelle que provoque un kaléidoscope. Travaillant le métal léger, il multiplie l'usage des " matières " qu'il s'agisse de l'eau de la glace fondue, du sable de la mousse, usant des miroirs pour ses illusions visuelles notamment ; les clichés de glacier islandais en train de fondre notamment évoquent sa conscience de la dégradation de l'environnement, ses ballets de projecteurs et de lumière, ses grandes installations ou ses compositions de métal épuré (de l'Anish Kapoor en petit) confèrent à son art une légèreté poétique et réflexive qui ne concerne pas seulement ses jeux de miroirs....Toujours à la Tate Moderne, est présentée l'oeuvre du plasticien grec Takis, décédé le 9 août dernier après avoir participé au montage de l'expo ; laquelle montre, de la part de cet artiste grec, la quête d'une abstraction de métal souvent totémique, d'une épure là aussi entre lumière et obscurité, visant à un magnétisme au sens propre, celui des aimants, qui voit l'artiste multiplier les oeuvres pendulaires souvent imposantes : cette abstraction métallique et mouvante évoquant à la fois Panamarenko et ses engins improbables et surtout Pol Bury et ses installations métalliques légèrement vibrantes.