le Journal du Medecin

L'Aviq et l'Inami, en présence des ministres fédéral et wallon de la Santé, ont signé une convention relative à la mise en oeuvre du programme de soins intégrés "Soins et accompagnement des femmes enceintes, des enfants et de la famille qui les entourent pendant les premiers 1.000 jours". Le CHR Haute Senne est pionnier en Wallonie.

Intégration et collaboration, ce sont les maîtres mots du projet "Born in Belgium" qui s'inscrit dans un projet plus large de soins intégrés autour de la périnatalité. Un projet pionnier en Wallonie de la part d'un hôpital pionnier dans l'intégration des soins.

Le rapport Health Prospecting 2024 d'ING Belgique, en partenariat avec Antares Consulting, présente une analyse approfondie de la gestion des risques dans le secteur belge des soins de santé[1]. Le rapport identifie les principaux risques auxquels sont confrontés les hôpitaux, et comment les adresser.

Le débat à la Chambre sur la réforme de l'IVG a été sacrifié sur l'autel des négociations pour la formation d'une coalition fédérale. Du moins provisoirement. C'est qu'il faut "maximiser les chances de réussite", alors qu'on discute depuis des mois pour former une Arizona. Cette confiscation du travail parlementaire (malgré une majorité) est inédite. Elle pourrait avoir des conséquences pour d'autres dossiers éthiques qui impliquent aussi le corps médical.

Parmi les débats éthiques qui risquent de passer à la trappe, l'euthanasie. Plus précisément, le cas des patients en situation de démence, pris au piège entre le moment de leur déclaration anticipée et la progression du déclin cognitif qui les met en incapacité d'actualiser leur demande. On ne peut, en effet, dans la loi actuelle, préciser ni quand ni comment l'acte sera posé.

Le nouveau président du Groupement belge des spécialistes (GBS), le Dr Stan Politis, spécialisé en chirurgie maxillo-faciale, aborde les défis cruciaux auxquels sont confrontés les médecins spécialistes en Belgique. Entre la centralisation des soins, la modernisation du GBS, la collaboration entre disciplines et la pénurie de personnel médical, il expose sa feuille de route pour préserver la qualité des soins, améliorer l'attractivité de la profession et renforcer la représentation des spécialistes dans les débats publics.

Depuis le 1er mars, Ann Van den Bruel est directrice générale du Centre fédéral d'expertise des soins de santé (KCE) qui fêtait, il y a peu, son 20e anniversaire. De son bureau situé au dixième étage d'un bâtiment bruxellois ("et ce n'est pas une tour d'ivoire"), elle surplombe le paysage des soins de santé en Belgique.

Santé intégrée, soins centrés sur le patient, médecine personnalisée ou encore intelligence artificielle et partage des données de santé: les défis des systèmes de santé sont identiques, qu'ils soient belge, allemand, français ou luxembourgeois. Le Grand-Duché, au coeur de la Grande Région, accueillait début octobre la Healthcare Week Luxembourg, dont le but est d'échanger des idées pour améliorer les systèmes de santé avec, en filigrane, la force motrice de l'Europe.

De nombreuses conférences ont eu lieu durant les deux jours de la HWL, autour de l'importance des données de santé, de la santé connectée et de l'intégration des soins notamment. Mais le point d'orgue a été la présence de Bogi Eliasen, directeur de la santé au Copenhagen Institute for Future Studies (CIFS). La vision des pays nordiques est une inspiration par rapport aux défis qui pèsent sur les systèmes de santé de la Grande Région.

Une étude des Mutualités libres révèle une consommation élevée de médicaments chez les adolescents belges, mais note quand même une légère baisse ces dix dernières années. Les antibiotiques, les anti-inflammatoires et les psychotropes sont les plus utilisés, malgré une baisse significative des premiers. Des recommandations appellent à informer, prévenir, et privilégier des approches non médicamenteuses, tout en ciblant une sensibilisation auprès des médecins. Explications avec Güngör Karakaya, expert scientifique aux Mutualités libres et Claire Huyghebaert, experte médicaments aux Mutualités libres et pharmacienne.

On ne présente plus le Sumehr. Depuis dix ans, ce dossier informatique résumé du patient tente de faire son chemin vers les postes médicaux de garde (PMG) et les services d'urgence. Si l'objectif est réussi dans les PMG, la situation est tout autre dans les hôpitaux.

Vingt-six hôpitaux ont signé un contrat avec le ministère de la Santé publique suite à son appel à projets lancé en début d'année. Cet appel visait à encourager le développement de processus numériques pour favoriser la collaboration entre prestataires de soins et fluidifier l'échange de données. Autant de critères auxquels répondait parfaitement "Patient@Home", un projet emmené par le Chwapi.

Les personnes en surpoids ou obèses sont régulièrement l'objet de discriminations par les professionnels de santé. Le Dr Pol Thomas propose quelques clés pour mieux les prendre en charge.

Chaque année, la grippe nous rappelle la nécessité d'une vaccination efficace. Avec l'évolution constante du virus, de nouveaux vaccins adaptés aux souches circulantes sont indispensables. Explications avec Aurore Girard, vice-présidente de la Société scientifique de médecine générale (SSMG) et Marc Van Ranst, professeur de virologie et d'épidémiologie à la KU Leuven.

La prévalence très élevée des maladies neurologiques dans le monde et en Belgique pousse l'Hôpital universitaire de Bruxelles à multiplier investissements et collaborations. Un bruissement en recherche fondamentale et translationnelle peut parfois avoir d'immenses échos en recherche clinique.

Ne pas utiliser l'IA en médecine serait une faute majeure tellement elle peut améliorer le diagnostic, mais aussi l'ensemble de l'organisation des soins. Toutefois, il faut se garder du "tout IA" démiurgique. La technicité absolutiste ne peut pas remplacer l'humain en médecine. Il faut aussi prendre garde au respect de la confidentialité des données médicales individuelles.

Psychiatre, directrice médicale adjointe d'Epsylon ASBL et chroniqueuse sur La Première, la Dre Caroline Depuydt propose, avec " Je me libère des écrans ! ", une nouvelle approche, moins conflictuelle, de nos rapports aux écrans.

Prescrit-on beaucoup d'inhibiteurs de la pompe à protons en pédiatrie? Pourquoi, et pour quelle durée? Une étude de la VUB donne une vue d'ensemble des habitudes de prescription des IPP à l'hôpital.

À l'avenir, le test nAPCsr, qui permet de détecter les coagulopathies héréditaires ou acquises, pourrait accompagner les femmes tout au long de leur vie pour documenter leur état de coagulabilité, et guider les décisions thérapeutiques liées notamment à la contraception et la ménopause.

La prise en charge de la ménopause nécessite une approche individualisée pour expliquer à la patiente les différents symptômes qu'elle peut ressentir et pour envisager avec elle l'intérêt d'un traitement pharmacologique.

Au niveau mondial, on estime à environ 17,2 milliards le nombre annuel de cas d'infections virales banales des voies aériennes supérieures. La majorité d'entre elles étant d'origine virale, l'absence de traitement étiologique efficace les rendent pénibles, tout en comportant le risque d'extension à l'étage inférieur.

C'est ce que suggèrent des analyses post hoc de l'étude IMPACT.

Albert Counet est président du Conseil d'administration de la Ligue Huntington francophone belge. Présent sur de nombreux fronts, il a profité de la tribune que lui offrait la Plateforme de première ligne wallonne (PPLW) pour aborder la problématique des soins intégrés appliqués aux maladies rares.

La sinusite est une inflammation du nez et des sinus. On parle de sinusite chronique quand les symptômes liés à l'inflammation du nez et des sinus se prolongent durant 12 semaines ou plus.

Le traitement de la sinusite chronique est stratifié en trois lignes. Le traitement de première ligne peut être entamé quand on soupçonne une sinusite chronique, compte tenu des symptômes existants et des observations cliniques de base.

Il ressort du World Report on Hearing de l'Organisation mondiale de la santé (2021) que pas moins d'une personne sur cinq a un problème d'audition, dans le monde. Selon les estimations, ce chiffre passera à une personne sur quatre d'ici 2050. Ces chiffres en mains, Jolien Desmet (PhD, audiologiste, centre auditif Jolien Desmet, Ekeren) nous fait part de ses réflexions sur le traitement de la perte auditive chronique.

La tâche principale d'un audioprothésiste lors de l'adaptation d'une aide auditive est d'augmenter l'audibilité de la parole, de maintenir le bruit ambiant à un niveau acceptable et de rendre les sons forts confortables.

Ce patient, la septantaine bien sonnée, vous regarde en coin et vous lance, en fin de consultation, lui-même étonné de son audace à prononcer ce mot: "Docteur, on m'a parlé de cannabis pour soulager mes douleurs, je ne sais qu'en penser!" Ou cette jeune femme, atteinte de fibromyalgie, à qui la pharmacienne a parlé de "CBD" et qui redoute déjà "un risque de dépendance, non, Docteur?"

En Espagne, une témoin de Jéhovah déclare refuser toute transfusion sanguine, même si sa vie est menacée. Lors d'une hémorragie interne, l'urgence fait que sa déclaration anticipée n'est pas consultée. La Cour europénne des droits de l'homme est saisie sur la question de l'autonomie du patient.

Avec la baisse de 0,25% de son taux de base décidée le 12 septembre par la BCE, la deuxième cet été, le reflux des taux d'intérêt est cette fois bien engagé. Ce sentiment fut renforcé quand la banque centrale américaine a, à son tour, enclenché le mouvement le 18 septembre. Dans ce contexte, il faut investir à long terme, affirme-t-on.

La presse a fait l'écho d'une nouvelle position de l'administration fiscale, qui vise à taxer les revenus générés par les biens immobiliers meublés situés à l'étranger mis en location par l'intermédiaire de plateformes en ligne. Cette nouvelle positon administrative est la source d'une double imposition potentielle.

Dans "Le Capitalisme contre les inégalités", l'économiste Yann Coatanlem et l'économiste Antonio de Lecea défendent l'idée que les inégalités ne se résument pas aux écarts de revenus, mais s'étendent à des dimensions sociales et économiques cruciales comme l'éducation, la santé et les conditions de travail. Les auteurs plaident pour des politiques publiques globales, notamment un revenu universel de base (RUB), afin de garantir une justice sociale tout en stimulant l'innovation et la croissance. Contrairement aux idées reçues, ils montrent que la réduction des inégalités renforce la prospérité économique. L'ouvrage appelle à réformer le capitalisme pour le rendre plus inclusif, sans sacrifier son dynamisme.

Une plaque commémorative vient de rappeler, 110 ans après le début de la Première Guerre mondiale, qu'il y eut un hôpital militaire belge à Courbevoie (quartier de La Défense, Paris) et que la mutuelle de l'Union belge, créée il y a près d'un siècle et demi, n'a toujours pas battu en "retraite" malgré son grand âge.