Le Dr Jeroen van den Brandt est le nouveau président de Domus Medica. Il remplace le Dr Roel Van Giel. "Nous sommes devant des années difficiles à venir. Nous devons convaincre nos collègues que la transition peut apporter une valeur ajoutée à leurs pratiques, leurs patients. Et que cela marchera s'ils y croient."
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"Nous ferons également de la gestion de population pour notre population de généralistes - voir quels généralistes ont besoin de quel type de soutien. Les pièces du puzzle sont là: une pénurie de nouveaux généralistes, la nécessité de déléguer davantage de tâches et de mettre en place une simplification administrative,... Il n'y a pas de one size fits all. Qu'il travaille en solo, dans une pratique de groupe ou dans une maison médicale, chaque généraliste fait ce qu'il peut." "Dans la gestion des crises pendant les années covid, Domus Medica a gagné une position à la table de négociations. Mon prédécesseur, le Dr Roel Van Giel, a assuré un rapprochement avec les différentes autorités. Domus Medica doit rester un partenaire fiable qui défend les intérêts du médecin généraliste mais qui recherche la synergie. Nous devons être en mesure de démontrer la maturité de la Nederlandse Huisartsengenootschap." "Dans le développement de la première ligne de demain, nous devons former une polyphonie avec nos partenaires. Domus Medica doit y mettre en avant la médecine générale proactive et axée sur les données. Nous ne pourrons nous attaquer au vieillissement que par une collaboration entre les niveaux de pratiques, les cercles de MG et la concertation avec les politiques. Nous devons rester en dialogue étroit avec nos collègues. Ils sont confrontés à des incertitudes. Exemple: comment faire, en travaillant avec une infirmière de pratique? Le New Deal sera un terrain d'essai pour la médecine générale. Comment faire pour avoir x contacts avec les patients par jour et rester satisfait de son travail? Les généralistes qui se sentent attirés par le nouveau financement peuvent y entrer - les autres peuvent encore attendre un peu." "L'envie de travailler ensemble est une chose que j'ai apprise à Tirlemont. Nous avons développé notre pratique de médecine générale en une pratique de groupe multidisciplinaire avec deux infirmières de pratique - et depuis peu aussi trois psychologues, dont un psychologue de première ligne pour les enfants. Je continue à y travailler à temps partiel, 'les pieds dans la boue'. Je suis passé généraliste à temps partiel lorsque le ministre flamand de la Santé publique m'a demandé de travailler pour lui en tant que conseiller en prévention - une mission que j'ai maintenant abandonnée." "Au niveau du cercle à Tirlemont, nous avons entamé une collaboration avec l'hôpital psychiatrique des Frères de la Charité. Ils nous aident à poser des diagnostics chez nos patients souffrant de problèmes mentaux, ils constituent une équipe de soutien pour la répartition au sein de l'offre." Le Dr van den Brandt était président du cercle de MG de Tirlemont pendant la crise covid. "Les cercles de MG ont fait leurs preuves durant cette crise, mais surtout en recherchant des synergies avec les partenaires. Les centres de vaccination étaient un effort conjoint." Les autorités apprécient-elles les cercles de MG à leur juste valeur? "Nous entamerons des discussions avec elles à ce sujet, en fonction des résultats que les cercles peuvent fournir". "Mon prédécesseur lui-même attachait une grande importance à la concertation avec les cercles. C'est intense. Il y a de nombreux CA de cercle. Mais je continue à y travailler systématiquement avec notre équipe." Jeroen van den Brandt a également été pendant longtemps vice-président de la zone de première ligne de Tirlemont - un poste qu'il a abandonné lorsqu'il est allé lui-même aider les autorités flamandes au début de la campagne de vaccination pour la vaccination des soignants. Plus tard, il a aussi été à la manoeuvre dans le développement des managers de population dans les zones de première ligne. Les autorités mettent-elles suffisamment l'accent sur le rôle des généralistes dans les conseils de soins ("zorgraden")? "Les médecins généralistes aiment s'investir dans des projets concrets. Le MSPOC (Medische Single Point of Contact, soit l'expert médical) pendant la crise sanitaire en était un bon exemple. Un projet concret avec une stratégie et une ambition claires. Si les 'conseils de soins' identifient correctement les besoins de la population, les généralistes se joindront certainement à des actions axées sur la population." "Une période passionnante s'annonce pour la médecine générale flamande, dans laquelle nous devons jeter les bases de l'avenir. C'est une très bonne chose que nous puissions nous en charger nous-mêmes. Les généralistes flamands ont la liberté de démarrer eux-mêmes des collaborations et d'entreprendre - par exemple, dans les postes de garde de médecine générale. Un grand atout pour le généraliste flamand est la proximité avec le patient. Je suis moi-même actif dans le domaine de la médecine palliative. C'est une très belle partie de la médecine générale de pouvoir se trouver près du patient - pour le guider, lui et sa famille, dans ces derniers moments de la vie. Vous pouvez vous-même collaborer avec le médecin de référence et l'infirmier à domicile - en vous appuyant sur leurs compétences, mais avec le mandat que vous leur donnez en tant que médecin généraliste. Nous devons absolument préserver ces collaborations." "Aux Pays-Bas, déboucher les oreilles est désormais un travail pour l'assistant de pratique. Mais certains collègues néerlandais le regrettent: ce travail de routine était un moment privilégié pour une bonne papote avec leurs patients." "En tant que président, je serai un joueur d'équipe avec notre directeur médical, notre directeur général, nos domaines d'expertise et l'équipe de direction au sens large. Dans l'équipe, nous explorons maintenant les compétences de chacun. Il y a notamment un membre qui assure la liaison avec le monde hospitalier. Il y a aussi une forte représentation de Jong Domus."