James Ensor toujours biens

EXPOSITION Dimanche prochain, c'est reparti pour la Brafa, la grand-messe de l'art qui se tient annuellement dans la capitale belge. Entre autres à l'honneur cette année : James Ensor, dont la Samuel Vanhoegaerden Gallery de Knokke a réuni pas moins de 35 oeuvres. " Bon, je dois bien l'avouer, je suis amoureux d'Ensor ", reconnaît le galeriste, qui a fiévreusement collectionné ces peintures et dessins au cours des dernières années. Le prix de vente varie entre 50.000 et 700.000 euros.

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L'histoire de la Brafa remonte à 1956, ce qui en fait la plus ancienne et la plus prestigieuse foire d'antiquités et d'objets d'art d'Europe. La crème de la crème des galeries européennes y sont à nouveau représentées. Bon nombre d'entre elles gardent d'ailleurs leurs plus belles pièces sous le coude pour les présenter à Bruxelles devant un public de choix.C'est également le cas de la collection Ensor que Samuel Vanhoegaerden met en vente aujourd'hui. Ensor a peint à peine 850 oeuvres, dont la plupart se retrouvent aujourd'hui dans des musées partout dans le monde. Il est très rare qu'une oeuvre d'Ensor soit vendue. Pas étonnant donc que ce bel étal de 13 peintures et plus de 20 dessins attire l'attention des collectionneurs de tous bords." L'aura d'Ensor n'a cessé de s'étendre au cours de la dernière décennie ", raconte Vanhoegaerden. Expositions personnelles au Moma de New York, dans la collection du Getty Museum de LA, dont l'Entrée du Christ à Bruxelles constitue l'enseigne, au Musée d'Orsay de Paris, à la Royal Academy de Londres... Ensor est aujourd'hui considéré comme l'une des figures les plus emblématiques de l'art moderne. Un artiste qui aura ouvert la voie au fauvisme, au symbolisme, à l'expressionnisme et au surréalisme. La collection que nous proposons couvre la période 1888-1940, à savoir toute sa carrière. La force de l'artiste est d'être toujours resté moderne et même avant-gardiste, indépendamment de toutes les tendances et des " ismes " qu'il aura vu passer au cours de 65 ans de carrière. " Mais n'est-ce pas prendre un grand risque de jeter en pâture une si belle collection d'un coup ? " Non, absolument pas ! ", rétorque Vanhoegaerden. " Plus on montre, plus l'impact est grand. Je m'attends à un intérêt de la part des musées, mais aussi des collectionneurs d'Ensor. En outre, je ne dois pas tout vendre. Et je n'ai aucunement l'intention de brader ces oeuvres. Vendre quelques pièces nous permettra d'ailleurs d'élargir encore la collection dans le futur."Un ouvrage accompagne également l'exposition, auquel les spécialistes d'Ensor Herwig Todts, Patrick Florizoone et Susan M. Canning ont contribué.