...

Le 14 mars les autorités ont demandé aux hôpitaux et cliniques privées d'annuler et de reporter toutes les consultations et interventions non essentielles. Ce que les hôpitaux ont fait. Les généralistes ont continué de suivre leurs patients en mettant en place des protocoles stricts pour les (télé)consultations. Des spécialistes ont continué également à suivre leurs patients. Certains ont dû arrêter, entre autres parce qu'ils manquaient, comme de nombreux généralistes, de l'indispensable matériel de protection. Un mois plus tard, le 16 avril, le Risk Management Group, le SPF Santé publique, l'Inami et l'AFMPS (lire en Une) rappellent dans un courrier adressé aux prestataires de soins et aux associations professionnelles qu' " il a été d'emblée précisé (le 14 mars) que toutes les consultations, examens et interventions urgents et nécessaires peuvent bien sûr avoir lieu " et que " toutes les thérapies vitales en cours (par exemple, chimiothérapie, dialyse,...) peuvent être poursuivies. "Dans le même courrier, les autorités demandent aux prestataires et aux organisations professionnelles de suivre correctement les lignes directrices émises en vue du report des soins non urgents et non essentiels jusqu' à un avis contraire. Elles préviennent que les services d'inspection compétents développent un monitoring afin de pouvoir suivre ce qui se passe sur le terrain et de procéder, si nécessaire, à des contrôles ponctuels. " Nous avons également demandé à l'Ordre des médecins de prendre toutes les initiatives utiles qui contribueront à la mise en oeuvre des recommandations en vigueur. " Les médecins sont donc prévenus. Ils doivent bien respecter les règles. Reste donc à attendre les consignes sur la reprise des activités régulières. Et, comme l'explique le Dr Gilbert Bejjani (Absym) dans sa tribune (en page 30), à repenser notre système de santé pour lui permettre de fonctionner en présence du Covid-19.