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2020 est l'année d'un triste record: 470.000 personnes étaient l'an passé en arrêt de travail depuis plus d'un an (on parle alors "d'invalidité"). "En quinze ans, leur nombre a plus que doublé", pointe la MC. "Si on y ajoute les personnes en incapacité de travail depuis moins d'un an, les dépenses liées aux indemnités de maladie s'élevaient déjà à 8,6 milliards d'euros en 2019. En 2010, ce montant atteignait 4,7 milliards d'euros, ce qui représente une augmentation 7% par an. Avec le lourd impact de la crise sanitaire, cette tendance ne s'inversera probablement pas de sitôt."La MC a interrogé 4.350 de ses membres en arrêt de travail (moins et plus d'un an) avant la pandémie à propos de leurs problèmes et besoins et leurs attentes avant et après la période d'incapacité de travail. "Pas moins de 56% des personnes interrogées estiment que leur travail est (en partie) responsable de leur arrêt de travail. C'est particulièrement le cas pour les personnes confrontées à un burn-out (90%) ou à une maladie mentale (69%). Elles citent principalement la charge de travail élevée et les mauvaises relations avec les responsables comme raisons de leur absence." Les personnes souffrant de maladies du système ostéoarticulaire citent davantage la charge de travail physique. Plus le travailleur est autonome, moins il pointe le travail comme cause de son incapacité de travail. "Les malades de longue durée indiquent qu'il est principalement important de leur laisser le temps de se rétablir. Le soutien des responsables et des collègues peut également faire la différence." Hélas, plus de la moitié des répondants n'ont pas senti ce soutien. 40% d'entre eux n'ont pas obtenu un aménagement de leur travail.