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Alors que son avant-dernier album Post Pop Depression référait aux années berlinoises de l'Iguane, il sort à présent un box intitulé The Bowie Years. Lequel met en exergue l'importance du Thin White Duke dans le lancement de la carrière solo de James Osterberg, et son sauvetage de l'ornière dans laquelle il croupissait. David lui devait bien cela, ayant pillé le look et les postures du chanteur des Stooges (et de Marc Bolan) pour notamment créer le personnage de Ziggy Stardust et se faire un nom. Et s'il y eut un triptyque allemand chez Bowie, la période Berlin se résume à deux albums pour Iggy Pop: The Idiot et Lust for Life (le morceau Turn blue révèle déjà le tempérament de crooner d'Iggy), lesquels sont ici agrémentés (7 disques!) d'interviews et de captations live (dont le dispensable TV Eye, digne d'un bootleg). Des enregistrements en public qui, de tout temps, ont peiné à capter l'énergie incandescente d'Iggy sur scène, et ont surtout valeur de témoignage de la présence de Bowie au clavier. Assorti d'un livret de 40 pages, le box contient notamment une version alternative de China Girl, merveille expressionniste, reprise de façon customisée par Bowie en 83 (il y en eut d'autres comme Bang Bang de l'album Party, et présent sur Never Let Me Down). Signe d'essoufflement de David Jones après Scary Monsters, lequel ne sortit plus que des albums quelconques. Ceci au contraire de l'imprévisible Iggy Pop, dont la carrière en dents de scie révèle de grands albums ( New Values, Brick by Brick, American Caesar, Post Pop Depression) de... "Pop" musique. Iggy Pop: The Bowie Years (Universal)