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Un titre qui en donne directement le ton, l'inclination: d'abord calme, feutrée presque, la composition s'envole peu à peu à coups d'ailes vigoureuses données par le synthé, crescendo, le chanteur répétant Are you ready for the storm , pour se terminer sur une conclusion en effet plus menaçante. Cette impression oeil du cyclone se retrouve dans les 14 morceaux de Crawler, où les moments de quiétude quasi inquiétante et surnaturelle alternent avec d'autres plus furieux ( The Wheel ) ou carrément apocalyptique dans le coup de tonnerre death punk de 30 secondes intitulé Wizz. Au cours de cet album prolixe, le quintet de Bristol s'aventure donc dans des terrains plus sobres, toujours sombres, mais plus construits voire raffinés ( When The Lights Come On), se permet même une ballade ( The Beachland Ballroom), un Progress aérien et hypnotique (progressif?), morceau ou Joe Talbot chante plutôt que d'éructer: il se met même au rap parlé sur Car Crash. Ce qui ne signifie pas que Idles renie son passé ou son identité à écouter les morceaux abrasifs comme Meds, Crawl! ,The New Sensation ou Stockholm Syndrome, tous avec basse lourde et guitare cisaille de Mark Bowen à la Jean-Marie Aerts portant un timbre vocal rauquissime. Mais toujours, à l'instar de King Snake, Idles soigne la mélodie, ce qui est plutôt... idéal