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Cela fait quatre ans que le centre de prise en charge - l'un des trois projets pilotes en la matière avec Liège et Gand - a ouvert ses portes, 320 rue Haute. Dès l'ouverture, le concept de prise en charge holistique (soins médicaux, psychologiques et médico-légaux gratuits, plus la possibilité de porter plainte) fait mouche: le centre qui était prévu pour accueillir 300 victimes par an, en a reçu 474 la première année et plus de 2.000 après quatre ans. Ces derniers mois, la plus grande connaissance du lieu et différents facteurs sociétaux ont encore augmenté sa fréquentation au point de rendre la prise en charge moins adaptée au confort des victimes et des équipes. Le besoin d'extension des locaux, pressenti depuis des mois s'est avéré au fur et à mesure indispensable. Une solution d'agrandissement a pu être dégagée dans les locaux attenants à l'hôpital comme le veut le projet initial. "Cela nous permettra d'une part d'accueillir toutes les victimes ayant besoin de notre prise en charge et d'autre part de collaborer avec toutes les zones de police de Bruxelles et ce dans un cadre adéquat, autant pour les victimes que pour tous les professionnels impliqués: sages-femmes légistes, psychologues, médecins, inspecteurs moeurs", explique le Dr Christine Gilles, gynécologue et responsable médicale du CPVS. L'inauguration est prévue pour le printemps 2022. "Sa surface va être multipliée par six", se réjouit Sarah Schlitz (Écolo), secrétaire d'État à l'Égalité des genres, en charge des CPVS ."Il pourra dès lors faire face à l'augmentation du nombre de victimes, consolider son partenariat avec la zone de Police Bruxelles-Ixelles et étendre sa collaboration aux cinq autres zones de police de la Région Bruxelles-Capitale."